Présentation
Entretien
avec Jean-Pierre Laroche et Thierry Roisin
La plus cocasse et ludique illustration de l’expression « tirer les ficelles ».
Jean-Pierre Larroche, qui d’habitude est le manipulateur caché de ses spectacles à surprises, est là sur le plateau, entouré d’un monde à sa mesure. Un monde d’événements visibles et sonores qu’il déclenche à distance, malicieusement, sérieusement.
Un valet très stylé, silencieux, remet de l’ordre avec précaution après chaque bouleversement du plateau. Le public attend chaque événement, prend plaisir à cette attente. Toute l’essence du théâtre est là entre attente et surprise.
A Distances, 7 séquences brèves et cocasses qui racontent le rapport d’un homme aux dispositifs qui l’entourent. 7 séquences qui tracent un portrait secret de cet homme qui se dévoile devant nous en compagnie d’objets complices.
Françoise du Chaxel : Thierry et Jean-Pierre, vous avez été très présents tout au long de ces onze ans au Théâtre de la Cité internationale, tantôt associés sur des spectacles Montaigne, Noé ou faisant cavaliers seuls Antigone et Woyzeck pour Thierry, Achille immobile à grands pas et Journal de Bois pour Jean-Pierre. Vous revenez en associés avec A distances. D’où vient votre complicité ?
Thierry Roisin : J’avais été voir un spectacle de Jean-Pierre Le Rébus malheureux. Pour moi ce fut une rencontre qui établissait d’emblée une relation qui n’est pas celle d’un metteur en scène et d’un scénographe. J’aime travailler avec quelqu’un qui a son propre monde et apporte une matière poétique différente de la mienne.
Jean-Pierre Larroche : Notre complicité s’est construite peu à peu. Nous avons découvert que nous étions tous les deux attachés à nous interroger à chaque aventure sur notre façon de faire du théâtre.
T. R. : L’autre point commun est que pour nous sur un plateau tout est porteur de sens. Le texte théâtral n’est pas premier, nous travaillons plutôt une matière dont le texte est un élément. Nous avons une approche physique du théâtre et nous commençons d’abord à travailler puis à regarder ce qui se passe avant d’aller plus loin.
F. C. : Dans A Distances, le rapport s’est inversé, cette fois c’est Thierry qui était sollicité pour s’associer au projet.
J.-P. L. : J’avais dans la tête pour ce spectacle des pièces brèves, indépendantes les unes des autres, j’avais envie d’en confier la mise en scène à différentes personnes. Je pensais en confier deux ou trois à Thierry et puis j’ai compris que Thierry serait le metteur en scène du spectacle.
F. C. : Qu’est-ce qui a été particulier dans ce travail en commun ?
T. R. : Les conditions du travail. Dans l’atelier de Jean-Pierre au milieu des bois, nous avons pris le temps qu’il fallait. C’est un luxe.
F. C. : Vous qui êtes des fidèles des plateaux du Théâtre de la Cité internationale, qu’y trouvez-vous de particulier ?
T. R. : Il y a d’abord le lieu qui n’est pas un théâtre, le bâtiment, tous ces gens qui passent, et rencontrent le théâtre par hasard. Et puis, il y a la programmation qui fait se croiser les disciplines, qui accueille des artistes radicaux dans leur façon de travailler. Ça ne pouvait que faire écho à nos préoccupations.
J.-P. L. : Ce que j’aime aussi, c’est le rapport au public. Les spectacles se prolongent dans des rencontres, des ateliers, des imprévus qui pour moi sont très importants.
tout a fait d'accord moi j'ai la chance de travailler avec ce magicien il est génial, c'est un bonheur, merci jean pierre des "kilo" de bisous pour toi
Effectivement, c'est un nouveau théatre, le théatre des choses. Les choses de la vie de tous les jours qui s'animent comme par magie... on rêverait de pouvoir les manipuler comme le fait le magicien derriere les ficelles de "à distances". Celà nous ramene à notre petite enfance où nous expérimentions notre pouvoir sur les objets qui nous entourent... c'est tout simplement déclicieux!
Jean Pierre Laroche jongle avec les causes et les conséquences sans que jamais rien ne tombe ! Le génie de l'artiste est ici mis en scène à la façon du scénographe, de l'architecte et du magicien. Un univers poétique où tous les effets sont le résultat de calculs et d'un travail où minutie reste le maître mot.
tout a fait d'accord moi j'ai la chance de travailler avec ce magicien il est génial, c'est un bonheur, merci jean pierre des "kilo" de bisous pour toi
Effectivement, c'est un nouveau théatre, le théatre des choses. Les choses de la vie de tous les jours qui s'animent comme par magie... on rêverait de pouvoir les manipuler comme le fait le magicien derriere les ficelles de "à distances". Celà nous ramene à notre petite enfance où nous expérimentions notre pouvoir sur les objets qui nous entourent... c'est tout simplement déclicieux!
Jean Pierre Laroche jongle avec les causes et les conséquences sans que jamais rien ne tombe ! Le génie de l'artiste est ici mis en scène à la façon du scénographe, de l'architecte et du magicien. Un univers poétique où tous les effets sont le résultat de calculs et d'un travail où minutie reste le maître mot.
2, rue Edouard Poisson 93304 Aubervilliers
Voiture : par la Porte d'Aubervilliers ou de La Villette - puis direction Aubervilliers centre
Navette retour : le Théâtre de la Commune met à votre disposition une navette retour gratuite du mardi au samedi - dans la limite des places disponibles. Elle dessert les stations Porte de la Villette, Stalingrad, Gare de l'Est et Châtelet.