Riverside Drive à 19h
Central Park West et Old Saybrook à 21h
Un triptyque Allennien
New-York - Manhattan…
La presse
Central Park West
Central Park West, New York : les Riggs ont une adresse des plus chics. Sauf que leur appartement, où l'épouse, Phyllis, exerce aussi en tant que psychanalyste, est sens dessus dessous : dans la bagarre, une statue égyptienne a même perdu son pénis... Sam, le mari, a failli mourir. Alors arrivent Carol et Howard, leurs meilleurs amis. Et tout vole en éclat jusqu’à l’arrivée de Juliet, une jeune patiente de Phyllis. Compte tenu de la présence d'un vieux revolver allemand sur la table du salon, tout cela risque de très mal se terminer…
Old Saybrook
Old Saybrook, charmante petite ville coloniale du Connecticut. Sheila et Norman ont invité à un barbecue David et Jenny, la soeur de Sheila. La découverte d’un journal intime et l’arrivée de Hal et Sandy, les anciens propriétaires vont libérer fantasmes et révélations jusqu’au coup de théâtre final.
Woody Allen brûle les planches ! Avec ses trois pièces, il met en scène les états d’âmes de la bourgeoisie new-yorkaise. Infidèles et trompeurs, ses personnages aussi chic à la ville que lâches dans l’intimité de leurs luxueux appartements se trouvent confrontés à la révélation de leurs plus troublants secrets. Adultères, mensonges et autres trahisons domestiques, Woody Allen s’attaque à la complexité des rapports humains à travers des dialogues drôlissimes et des situations aussi absurdes que cauchemardesques.
Le triptyque est composé de Riverside Drive, Central Park West et Old Saybrook. Adultères est édité aux Editions 10-18, traduction de Jean-Pierre Richard.
C’est la ville qu’il préfère. En noir et blanc, en technicolor, elle respire et vibre au rythme de Gershwin. New-York, c’est sa ville, son amour. Il l’écrit, la filme, la rêve, violente et fascinante, entraînante etémouvante. Elle est au coeur de son oeuvre.
New-Yorkais instruits et angoissés, appartenant à un milieu privilégié, comme lui, tous ses personnages vivent dans d’incroyables névroses. Il les observe, les analyse, les recrée. Avec un humour teinté de désespoir, il imagine ses concitoyens, il en rit et s’en émeut. C’est la seule chose qu’il dit connaître. C’est son inspiration, sa création. Artiste génial, il nous fait rire et pleurer. Il accompagne nos vies, interpellant à chaque fois une part de nous-mêmes.
Adultères, c’est trois pièces en un acte, trois extraits de vie. Tout ce qui fait l’univers Allennien est ici mis en scène - l’adultère, l’amour et le sexe, Dieu et la mort, la philosophie et la psychanalyse, l’écriture et les écrivains, la création et le sens de la vie, la tragédie et la comédie. Tout y est. Mais tout n’est que divertissement. On part de la réalité. Tout semble réaliste. Et soudain, tout vole en éclat, les conventions, le langage, la normalité et l’humain. Tout explose. C’est une construction théâtrale diabolique. Une mécanique étourdissante qui s’empare du plateau. Farce et drame s’entremêlent.
Ses personnages sont simplement humains. Ils souffrent, triomphent, se perdent, se retrouvent, toujours ils se débattent avec leurs émotions, leurs peurs et leurs désirs. Ils vivent. En cela ils nous ressemblent. Car ils sont ridicules, pitoyables, menteurs et lâches, rêveurs et désespérés, lyriques et frustrés mais ce sont surtout de grands amoureux.
Benoît Lavigne
"C’est de l’excellent Woody Allen, incisif, cru, mené tambour battant par un quintette d’acteurs épatants. (...) Deux hommes, trois femmes rivalisent d’ardeur entre infidélités, mensonges, trahisons, dans un appartement sens dessus dessous provoqué par Phyllys apprenant la liaison de Sam, son mari, avec Carole, sa meilleure amie. De ce canevas vieux comme le monde, Woody Allen crée du vif, de l’inattendu. On rit franchement aux chassés-croisés de tous ces personnages frénétiques, au discours rapide comme l’éclair, gaiement désespéré. Et quand le coup de feu final part, on atteint le summum de l’absurde. (...) Une variation pleine de fantaisie sur le thème du mirage. La vie n’est-elle pas un songe ? L’art de Woody Allen s’expose ici, sans chichi, mis en scène et joué avec punch." Marion Thébaud, Le Figaro, 19 septembre 2006
1, place Charles Dullin 75018 Paris