De la magicienne qui transforme les hommes en bête, en arbre ou en rocher, Haendel fait une femme blessée, humaine et pathétique. La mise en scène de Robert Carsen joue avec finesse des travestissements du désir. En italien surtitré en anglais et en français.
En italien surtitré en anglais et en français.
L’histoire de l’opéra n’a cessé d’être hantée par des femmes ensorcelant les hommes. Alcina ne fait pas exception : elle séduit ses victimes jusqu’à leur faire oublier leur propre patrie. Danger de l’amour déréglé ou délices de l’abandon de soi ? Par-delà le merveilleux, le génie de Haendel s’attache à peindre en Alcina une femme blessée, profondément humaine et pathétique : le chant de la magicienne déchue nous inspire une étrange compassion. De cette ambiguïté, du clair‑obscur des sentiments et des travestissements du désir, la mise en scène de Robert Carsen, qui fit entrer l’oeuvre au répertoire de l’Opéra de Paris, sait jouer avec finesse.
Musique de Georg Friedrich Haendel (1685-1759)
Livret anonyme adapté de l'opéra de Riccardo Broschi L'Isola Di Alcina d'après Orlando Furioso de L'Arioste
Direction musicale : Christophe Rousset
Mise en scène : Robert Carsen
Décors et costumes : Tobias Hoheisel
Lumières : Jean Kalman
Mouvements chorégraphiques : Philippe Giraudeau
Dramaturgie : Ian Burton
Chef de choeur : Alessandro Di Stefano
Avec le Choeur de l’Opéra national de Paris
Avec Les Talens Lyriques
« Tu recevras d’Alcina le sceptre et la puissance, et tu seras le plus heureux des mortels. Mais tu ne tarderas pas à devenir bête, fontaine, arbre ou rocher. » En 1735, Haendel signait avec Alcina son troisième opéra inspiré de l’Orlando furioso, dont sont extraits ces vers. Depuis Médée jusqu’à Carmen, l’histoire de l’opéra n’a cessé d’être hantée de femmes ensorcelant les hommes. Alcina ne fait pas exception, qui séduit ses victimes jusqu’à leur faire oublier leur propre patrie : danger de l’amour déréglé ou délices de l’abandon de soi ? Il faudra toute la ténacité d’une Bradamante grimée en guerrier pour délivrer son fiancé Ruggiero des griffes de l’enchanteresse.
Par-delà le merveilleux, le génie de Haendel s’attache à peindre en Alcina une femme blessée, profondément humaine et pathétique : le chant de la magicienne déchue nous inspire une étrange compassion. De cette ambiguïté, du clair-obscur des sentiments et des travestissements du désir, la mise en scène de Robert Carsen – qui fit entrer l'oeuvre au répertoire - sait jouer avec finesse.
Alcina est avec Orlando et Ariodante le troisième opéra de Haendel inspiré du Roland furieux de l’Arioste. Le livret, qui est une sorte de variante du mythe de Circé, est basé sur celui de L’Isola di Alcina, une œuvre que Riccardo Broschi (le frère de Farinelli) fit représenter à Rome en 1728 et dont Haendel eut vraisemblablement connaissance lors de son voyage en Italie, l’année suivante. A la différence d’Ariodante, qui se situe davantage sur un plan humain, Alcina est un opéra « merveilleux », qui abonde en transformations magiques et en effets surnaturels qu’adorait le public de l’opéra baroque. Le choix d’une œuvre riche en effets de cette sorte était aussi dû au fait qu’à l’époque où il l’écrivit, Haendel, après les saisons au Haymarket et aux deux Royal Academy of Music, venait de s’installer au Théâtre Royal de Covent Garden et que ce théâtre était dirigé par John Rich, un homme qui accordait un soin particulier à la réalisation de ses spectacles. Par ailleurs, ce théâtre disposait d’une machinerie particulière, qui renforçait l’illusion scénique et faisait participer le public plus intimement à l’action. Tout était donc réuni pour offrir un spectacle fastueux et, de fait, l’œuvre obtint un accueil triomphal.
Sur le plan musical, Alcina s’apparente à l'opera seria, c’est-à-dire à un genre qui fait se succéder des airs reliés par des récitatifs. A chacun des personnages, Haendel offre des pages brillantes, destinées à mettre en valeur la virtuosité vocale des chanteurs et les différentes facettes de leur talent. Le rôle de Ruggiero, initialement écrit pour un castrat, est interprété aujourd’hui par un mezzo-soprano. C’est pour lui que le compositeur écrivit l’air célèbre « Verdi prati », que Giovanni Carestini, le castrat alto qui créa le rôle, refusa dans un premier temps, parce qu’il le trouvait indigne de son talent. Quant au rôle-titre, particulièrement riche et émouvant, il montre une femme dans la splendeur de sa séduction, mais aussi dans les affres du désespoir amoureux et de l’abandon.
Des voix magnifiques, une présence théâtrale extraordinaire de la part des chanteuses. Un orchestre remarquable...bref la perfection pour les artistes. Quel dommage que cette mise en scène minimaliste, vulgaire et obscène vienne abimer cette perfection. Quel talent de la part des chanteuses à qui on demande de chanter tout en défaisant sa valise, en se déshabillant et en se rhabillant (pas toujours !) ou même en faisant l'amour ! Et quel voyeurisme provocateur de mettre sur scène des gens totalement nus. Ce Monsieur Carsen doit être un refoulé et je lui conseillerai d'aller au Lido plus souvent si il est en manque de sexe. Quel dommage
Les voix magnifiques de M. Papatanasiu et de S. Piau. A ne pas manquer.
Magnifique ! Mise en scène, direction (Christophe Rousset), distribution (en tête Sandrine Piau délicieuse, Myrto Papathnasiu splendide), lumières (Jean kalman) etc. Ne manquez pas ce spectacle raffiné, intelligent, drôle, émouvant !
Pour 3 Notes
Des voix magnifiques, une présence théâtrale extraordinaire de la part des chanteuses. Un orchestre remarquable...bref la perfection pour les artistes. Quel dommage que cette mise en scène minimaliste, vulgaire et obscène vienne abimer cette perfection. Quel talent de la part des chanteuses à qui on demande de chanter tout en défaisant sa valise, en se déshabillant et en se rhabillant (pas toujours !) ou même en faisant l'amour ! Et quel voyeurisme provocateur de mettre sur scène des gens totalement nus. Ce Monsieur Carsen doit être un refoulé et je lui conseillerai d'aller au Lido plus souvent si il est en manque de sexe. Quel dommage
Les voix magnifiques de M. Papatanasiu et de S. Piau. A ne pas manquer.
Magnifique ! Mise en scène, direction (Christophe Rousset), distribution (en tête Sandrine Piau délicieuse, Myrto Papathnasiu splendide), lumières (Jean kalman) etc. Ne manquez pas ce spectacle raffiné, intelligent, drôle, émouvant !
Place de l'Opéra 75009 Paris
Réservation possible également au 01 40 13 84 65 pour les places non disponibles en ligne et/ou pour les choisir.
Accès en salle uniquement sur présentation du billet électronique que vous recevrez par email.