Anatomie d’un suicide

4 avis
Nanterre (92)

du 20 mars au 19 avril 2025 2h

Anatomie d’un suicide

L’écriture de la dramaturge britannique Alice Birch sur le sujet des empreintes laissées de mère en fille est singulière et captivante. Elle parvient à représenter simultanément sur la scène les histoires de 3 générations de femmes (des années 70 à nos jours) sans jamais perdre le spectateur. Prodige de mise en scène et d’interprétation, une pièce absolument remarquable !

Coup de cœur CONTEMPORAIN Le 20 mars 2025

Peut-on échapper au destin familial ? Bouleversante et drôle à la fois, une pièce inédite en France d’Alice Birch, composée pour 27 personnages qui se croisent à travers les époques.

Anatomie d’un suicide - Photographies

  • De l'aliénation à la liberté

Trois femmes – une mère, sa fille et sa petite-fille – se racontent à trois époques différentes - des années 1970 aux années 2040 - mais leurs histoires incarnées simultanément sur scène s’entrecroisent et se font puissamment écho.

Dans une pièce à l’architecture virtuose, dix comédien.nes incarnent vingt-sept personnages en quête d’identité.

L’autrice britannique Alice Birch, scénariste de séries primées (Succession, Normal People…), réinvente la forme dramatique et signe une œuvre percutante, drôle et bouleversante, inédite en France.

À travers le destin de Carol, Anna et Bonnie, elle explore la question de l’héritage familial, mais aussi les tourments du mariage et de la maternité. Son écriture, brève et incisive, se déploie dans une partition très musicale et d’une infinie précision, qui prend progressivement la forme d’une ode à la vie.

  • La presse

« Pièce polyphonique de l’autrice britannique Alice Birch sur les traumas familiaux intergénérationnels, Anatomie d’un suicide met en miroir trois époques et trois générations de femmes. Mise en scène par Christophe Rauck, cette partition complexe gagne le pari de la virtuosité et de l’exigence. » La Terrasse

  • Note d'intention

Carol, Anna, et Bonnie sont les figures centrales de la pièce et représentent chacune une génération de femmes liées par un héritage familial douloureux. Leurs récits se rejoignent et se répondent. Alice Birch ne cherche pas à idéaliser ses personnages féminins ; au contraire, elle expose leurs vulnérabilités et leurs contradictions. L’obscurité, chez Carol et Anna, est souvent liée à des expériences de marginalisation, de dépression ou de violence, tandis que la lumière est associée à des moments de lucidité, de rébellion ou de rédemption. Les trois personnages sont en quête de sens, cherchant à transformer leur réalité.

Ici l’ombre et la lumière sont des forces complémentaires qui façonnent la vie intérieure des personnages féminins. À travers ces contrastes, Birch explore la complexité de l’existence féminine, marquée par une lutte constante entre des forces destructrices et libératrices. La structure de la pièce crée une distance émotionnelle, invitant le spectateur à adopter une perspective où chaque femme n’est pleinement compréhensible qu’à travers sa relation avec sa mère ou sa fille. Leur psychologie se révèle par des répliques en miroir, et sans cette perspective, les personnages restent incompris, même d’eux-mêmes.

Mais Alice Birch détourne aussi ce drame familial en lui apposant une cadence de récit accélérée, sous la marque de la simultanéité et de la syncope : elle brouille les pistes académiques des dialogues et bouscule la synchronisation du temps. Loin des conventions, elle déstructure les échanges de manière à ce que chaque réplique se fasse dans un claquement de doigts, pleine d’humour et souvent décalée, avec des mots qui se percutent et se renvoient dans une danse effervescente. Chaque phrase semble désamorcer la précédente, et le temps, loin de se limiter à une simple dimension métaphysique, devient un enjeu clé de la construction de la pièce elle-même.

Alice Birch superpose aussi les voix des personnages, créant des scènes où elles se croisent et s’entrelacent comme dans un chœur complexe. Une même réplique peut être répétée dans chaque couple, mais elle prend à chaque fois une couleur différente, une intonation particulière, comme une variation musicale. C’est un travail d’une précision redoutable, où chaque acteur doit être parfaitement synchro, au risque de voir la partition se dérailler.

Sélection d'avis des spectateurs - Anatomie d’un suicide

Anatomie d’un sujet …. Réel Par Daniel R. - 12 avril 2025 à 11h27

Théâtre documentaire sur un sujet terrible …. Traduction sans doute trop littérale… Fuck fuck fuck , point d’appui linguistique culturel en anglais, mais son équivalence en français n’est pas le même matraquage du mot putain... Le jeu des comédiens est trop axé sur une virtuosité hystérique qui en illustrant les états, en retire la douleur… L’esthétisme du système d’empilage croisé des situations ne fait qu’ajouter à la difficulté (souvent auditive) à suivre les sujets offerts en partage…

Pièce dérangeante Par ChristineC - 5 avril 2025 à 14h00

Car les trois héroïnes sont en grande souffrance psychique et repoussent ceux/celles qui les aiment (et qui ne les lâchent pas). On souffre moins pour elles que pour eux/elles car l’absence de tout accès à leur intériorité nous empêche de nous identifier. Je suis à la fois bluffée par la forme et perplexe car suivre plusieurs conversations simultanément est impossible et nous empêche d’entendre ce qui est dit.

Captivant Par Louis M. - 23 mars 2025 à 10h35

Trois époques en même temps sur scène avec des actrices et acteurs très impressionnants pour une partition exigeante de l'autrice anglaise Alice Birch. J'ai été bluffé par la précision du jeu, de la mise en scène, des lumières et de la musique.

Pas toujours facile à suivre Par Catherine M. - 22 mars 2025 à 13h02

Le melting ou tuilage des scènes des trois générations de femmes de mère en fille est assez difficile à suivre ( répliques "dialogues, il faut tendre l'oreille et on s'y perd) surtout au début, puis on s'y fait. Trop de "putains" dans les répliques, décidément, c'est en vogue au théâtre ce fuck francisé… La scénographie est très belle. J'ai beaucoup aimé les textes qui défilent en arrière-fond. Lumières belles. Le sujet est intéressant, mais alors pourquoi représenter des sujets femmes et le bouleversement de la grossesse et de la maternité, par tant de déglingué et de folie (psychose de l'aïeul, femme junkie et paumée à la deuxième génération et lesbienne désespérée et fermée à l'amour et au sexe dans la dernière génération à vrai dire antipathique). Est-ce tant de souffrance d'être femmes et mères ?

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Anatomie d’un sujet …. Réel Par Daniel R. (4 avis) - 12 avril 2025 à 11h27

Théâtre documentaire sur un sujet terrible …. Traduction sans doute trop littérale… Fuck fuck fuck , point d’appui linguistique culturel en anglais, mais son équivalence en français n’est pas le même matraquage du mot putain... Le jeu des comédiens est trop axé sur une virtuosité hystérique qui en illustrant les états, en retire la douleur… L’esthétisme du système d’empilage croisé des situations ne fait qu’ajouter à la difficulté (souvent auditive) à suivre les sujets offerts en partage…

Pièce dérangeante Par ChristineC (109 avis) - 5 avril 2025 à 14h00

Car les trois héroïnes sont en grande souffrance psychique et repoussent ceux/celles qui les aiment (et qui ne les lâchent pas). On souffre moins pour elles que pour eux/elles car l’absence de tout accès à leur intériorité nous empêche de nous identifier. Je suis à la fois bluffée par la forme et perplexe car suivre plusieurs conversations simultanément est impossible et nous empêche d’entendre ce qui est dit.

Captivant Par Louis M. (1 avis) - 23 mars 2025 à 10h35

Trois époques en même temps sur scène avec des actrices et acteurs très impressionnants pour une partition exigeante de l'autrice anglaise Alice Birch. J'ai été bluffé par la précision du jeu, de la mise en scène, des lumières et de la musique.

Pas toujours facile à suivre Par Catherine M. (3 avis) - 22 mars 2025 à 13h02

Le melting ou tuilage des scènes des trois générations de femmes de mère en fille est assez difficile à suivre ( répliques "dialogues, il faut tendre l'oreille et on s'y perd) surtout au début, puis on s'y fait. Trop de "putains" dans les répliques, décidément, c'est en vogue au théâtre ce fuck francisé… La scénographie est très belle. J'ai beaucoup aimé les textes qui défilent en arrière-fond. Lumières belles. Le sujet est intéressant, mais alors pourquoi représenter des sujets femmes et le bouleversement de la grossesse et de la maternité, par tant de déglingué et de folie (psychose de l'aïeul, femme junkie et paumée à la deuxième génération et lesbienne désespérée et fermée à l'amour et au sexe dans la dernière génération à vrai dire antipathique). Est-ce tant de souffrance d'être femmes et mères ?

Informations pratiques - Nanterre - Amandiers

Nanterre - Amandiers

7, av. Pablo Picasso 92000 Nanterre

Accès handicapé (sous conditions) Bar Grand Paris Hauts-de-Seine Librairie/boutique Restaurant Vestiaire
  • RER : Nanterre Préfecture à 773 m
  • Bus : Théâtre des Amandiers à 7 m, Joliot-Curie - Courbevoie à 132 m, Liberté à 203 m, Balzac - Zola à 278 m
  • Voiture : Accès par la RN 13, place de la Boule, puis itinéraire fléché.
    Accès par la A 86, direction La Défense, sortie Nanterre Centre, puis itinéraire fléché.
    Depuis Paris Porte Maillot, prendre l'avenue Charles-de-Gaulle jusqu'au pont de Neuilly, après le pont, prendre à droite le boulevard circulaire direction Nanterre, suivre Nanterre Centre, puis itinéraire fléché.

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  • Tarif -30 ans (sur justificatif)

    11 €

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