Antigone à New York

Paris 11e
du 3 au 20 mars 2008

Antigone à New York

Considérée comme l’une des pièces polonaises les plus importantes de l’après guerre, couronnée de multiples prix lors de sa création, Antigone à New York  transpose le mythe antique dans un parc New Yorkais... Anita, une SDF porto-ricaine, refuse que son ami soit enterré dans une fosse commune. Avec deux compagnons d’infortune, elle organise le vol du corps pour l’enterrer dans sa demeure - leur parc…
  • Une fable contemporaine

Une fable contemporaine : tendre et violente, caustique et drôle. La pièce aborde la réalité la plus crue sous un angle poétique et inattendu. Elle nous parle d’un héroïsme au quotidien, de ce qui subsiste lorsque tout le reste a disparu : la dignité de l’homme.

Sorte de Beckett polonais, Glowacki ramène ici sa bande de paumés fin de siècle... personnages emblématiques de notre société... Entre le provisoire et le néant, le social et le poétique, cette pièce flirte avec l’absurde et aborde la réalité la plus crue sous les commentaires du sergent Murphy, ultime témoin de notre indifférence.

Considérée comme l’une des trois pièces polonaises les plus importantes de l’après guerre, couronnée de multiples succès lors de sa création, Antigone à New York transpose le mythe antique dans un parc New Yorkais... Anita, une SDF portoricaine, refuse que son ami soit enterré dans une fosse commune. Avec deux compagnons d’infortune, elle organise le vol du corps pour l’enterrer dans sa demeure - leur parc…

Au premier abord, elle apparaît comme une défense virulente des oubliés et des déçus de notre monde de plus en plus nombreux dans les rues et les parcs. Mais la valeur de la pièce ne se réduit cependant pas à son discours social. L’oeuvre de Glowacki tire du prétexte de cette mésaventure la matière d’une description plus universelle. Une sorte de "rire métaphysique" comparable à la pièce de Beckett En attendant Godot, Antigone à New York -le bal des paumésdécrit les amitiés, les haines, les illusions, la magie de s’inventer de trois êtres « condamnés » à partager le même banc - devenu pour eux tout un monde. Le mariage de l’actuel et de l’universel, du social et du poétique, donne à Antigone à New York une complexité rare qui rappelle les grands textes tragiques : Urszula Mikos tente toujours d’explorer des énergies atypiques, décalées, déviées par la solitude, la société, l’enfermement physique ou mental et d’aborder les questions du pouvoir, de la manipulation, de l’influence des éléments extérieure sur l’être…

Meilleure création théâtrale de l’année 1997 Jury « Baladins des petites Scènes » SACD.
Grand prix spécial du jury de Etudiants et Théâtre – Théâtre Amandier Nanterre.

Traduction : Urszula Mikos et Olivier Cohen

  • La presse

"A chaque réalisation, elle repousse les limites du théâtre, posant des questions primordiales sur la place de l’homme dans la société et dans l’histoire. Ces dernières six années, la metteure en scène travaillait sur une trilogie inattendue. Débutant par Kordian- réalisé dans un contexte contemporain, une tragédie de la révolte impuissante de l‘individu solitaire. Elle se poursuit par Comédie Non Divine- une réflexion sur la mécanique écrasante de l’histoire.

Puis finit par un dernier volet, Hérodiade/ hero died. (…) Urszula Mikos sans être influencée par les tendances et les modes qui l’entourent, réalise avec conséquence son propre programme artistique. Chacun de ses spectacles initie un vrai débat politique et social. Cette artiste devance souvent son temps, posant chaque fois un nouveau défi au théâtre." RFI, Agnieszka Kumor

  • Note d’intention

Tout n’est qu’un jeu pour survivre. La recherche d’une réalité scénique et non une imitation de la réalité vont conduire notre travail. Une vérité intérieure – ou une véracité – ayant comme support la personnalité de l’acteur permettra d’aborder la question « d’être » en scène, du rapport entre le scénique et le privé.

La scénographie ne cherche d’ailleurs pas à représenter un lieu concret, mais telle une sorte d’installation figure un no man’s land, l’hôpital psychiatrique peut être… où les personnages se trouvent exposés, désarmés, encerclés par une nature à l’abandon, en putréfaction et le monde urbain tumultueux, agité, lointain et déformé.

Une des principales luttes des personnages d’Antigone à New York est de s’inventer, créer des illusions pour s’abstraire, s’oublier. Ce jeu de perspective résonne avec la problématique même du jeu d’acteur. Les comédiens passeront de l’incarnation d’un être qu’ils projettent sur le plateau à une parole plus directe, plus intime. Jouer de toute façon ne consiste pas à devenir un autre mais à collecter des fragments d’un personnage tout en restant soi. Les acteurs d’Antigone à New York mettront à profit cette ambiguïté pour mieux donner corps et vérité aux quatre êtres qui s’agitent devant nous. Parfois, ils parleront avec leur propre voix, lors de moments de repos ou de sincérité désarmants ou comme les comédiens qui ne savent plus quoi jouer, ils s'accrocheront à des mouvements, des pensées, des paroles quasi-incontrôlables pour continuer à survivre sur la scène. Les personnages apparaîtront ainsi distraits, déstabilisés au moment où ils sortent de la mécanique du jeu.

Parfois, au contraire, les acteurs se lanceront dans un jeu plus excessif, plus exagéré, désarticulé, comme si sa matière même leur échappait.

Sélection d’avis du public

Antigone à New York Le 12 mars 2008 à 16h41

Une pièce au rythme lent... mais profond. Un Sacha remarquable par son physique et sa voix qui rend Anita quasi inexistante. Grâce à Fléa la différence devient plus digeste avec une technique agréable. La mise en scène bien que soignée et relativement esthétique offre un lieu qui étouffe l’espace et donne l’impression d’être dans une station de métro désaffectée plutôt que dans un parc New Yorkais. Le texte de fin devrait être remanié. Sans dévoiler la fin... 300 personnes ne se retrouvent pas forcément devant la scène. Surtout dans un théâtre de 50 places. Dommage.

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Antigone à New York Le 12 mars 2008 à 16h41

Une pièce au rythme lent... mais profond. Un Sacha remarquable par son physique et sa voix qui rend Anita quasi inexistante. Grâce à Fléa la différence devient plus digeste avec une technique agréable. La mise en scène bien que soignée et relativement esthétique offre un lieu qui étouffe l’espace et donne l’impression d’être dans une station de métro désaffectée plutôt que dans un parc New Yorkais. Le texte de fin devrait être remanié. Sans dévoiler la fin... 300 personnes ne se retrouvent pas forcément devant la scène. Surtout dans un théâtre de 50 places. Dommage.

Informations pratiques

Proscenium

2, passage du Bureau 75011 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Salle climatisée
  • Métro : Alexandre Dumas à 165 m
  • Bus : Charonne - Philippe Auguste à 89 m
Calcul d'itinéraires avec Apple Plan et Google Maps

Plan d’accès

Proscenium
2, passage du Bureau 75011 Paris
Spectacle terminé depuis le jeudi 20 mars 2008

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