Bouleversant
Antigone avait marqué la saison culturelle par la rigueur et le souffle épique de la
mise en scène de Gilles Chavassieux. Les résistantes : derrière Antigone, se dessinent
les silhouettes des résistantes dhier et daujourdhui, des « folles de
la place de mai » et des mères des soldats tombés sur les fronts de Bosnie, du Kosovo
ou de Tchétchènie. Chaque fois, des femmes se révoltent contre des guerres aux motifs
obscurs excités par la soif dun pouvoir solitaire et paranoïaque, symbolisé ici
par Créon, qui se nourrit de la terreur.
Pudique, respectueuse du texte dont elle souligne les moindres inflexions, la mise en
scène met en perspective le message de paix et de tolérance qui traverse cette pièce.
(
) Sophie Cattani retrouve le personnage dAntigone, un rôle à la mesure
dun immense talent forgé à lEnsatt. En face delle, Jean-Vincent Brisa
donne chair à Créon dont il dévoile la lâcheté et les contradictions au fur et à
mesure que les événements lui échappent. Le reste de la distribution, où Gilles
Chavassieux tient lui-même le rôle du devin Tirésias, est à lunisson du talent
de ces deux personnages centraux qui restituent à « Antigone » son caractère mythique
et intemporel. »
(Le Progrès Antonio Mafra Septembre 2000)
La puissance et la grâceConfessons-le sans vergogne, des frissons de bonheur parcourent notre épiderme. ( )Cest une joute vertigineuse où se mêlent de nombreux personnages. Cette lutte de lange et du démon brasse puissamment les thèmes éternels et métaphysiques de la mort, de lamour familial ou charnel. Les différentes étapes de cette pièce sont composées avec un soin méticuleux qui exacerbe la limpidité et la puissance évocatrice du texte.
(Libération et Lyon Capitale Nicolas Blondeau Avril 2000)
5, rue Petit David 69002 Lyon