Voici l’œuvre qui fit du jour au lendemain passer un inconnu au statut de star de l’Opéra de Paris : au lendemain de la première triomphale des Danaïdes, officiellement signée de Gluck, ce dernier révéla que ce n’était pas lui mais son collègue Salieri qui en était l’auteur.
Une notoriété exceptionnelle s’empara alors de Salieri, qui devint la coqueluche des parisiens (sans avoir eu besoin de tuer Mozart…). Initialement confié à Gluck, le livret des Danaïdes fut finalement mis en musique par son disciple Salieri qui signa l’une des plus remarquables partitions de la fin du XVIIIe siècle. La théâtralité du propos, l’intensité des sentiments et le lyrisme pathétique des airs justifient pleinement l’admiration de Berlioz pour cet ouvrage. Héritières de la réforme gluckiste, Les Danaïdes annoncent surtout le préromantisme de Méhul et Cherubini, tout en évoquant la grandeur tragique de Racine et de Corneille.
Antonio Salieri, Les Danaïdes
Tragédie lyrique en cinq actes
Livret de François Bailli du Roullet et Louis Théodore de Tchoudi.
Créé à l'Académie Royale de Musique de Paris le 26 avril 1784.
Avec Les Chantres du Centre de musique baroque de Versailles. Direction artistique : Olivier Schneebeli
Avec Les Talens Lyriques. Direction : Christophe Rousset
Château de Versailles, Place d'Armes 78000 Versailles
Entrée par la Grille d’Honneur. L'accès aux salles se fait par la Cour d'Honneur Porte B.
Voiture : Par l’autoroute A13 et A86, sortie Versailles Château.