Concert en allemand, surtitré en français.
Dès les premières mesures de l’ouvrage, on est frappé par la vertigineuse invention du compositeur, jamais démentie d’ailleurs jusqu’à la fin de l’ouvrage. A l’origine sans doute de cette réussite, le livret de Hoffmansthal, qui utilise avec subtilité l’artifice du théâtre dans le théâtre. Strauss et son librettiste font en effet se confronter le « parlé » et le « chanté » sous prétexte de l’organisation d’une représentation d’un petit opéra (celui-là même qui porte le nom d’Ariane à Naxos) et d’un divertissement dans le style Commedia dell’arte. Les deux troupes convoquées rivalisent alors en débats esthétiques et saillies amoureuses qui viendront sans cesse pimenter les préparatifs puis la représentation.
Mais tout cela est aussi l’occasion de porter à son comble l’idée de virtuosité vocale (on n’évoquera pour seul exemple le célèbre air de Zerbinetta … Onze minutes de pure invention lyrique), le tout servi par la somptuosité orchestrale d’un Strauss à l’apogée de ses moyens de composition.
Délice des sens assuré.
Livret de Hugo von Hofmannsthal
Avec le Bayerisches Staatsorchester
15, avenue Montaigne 75008 Paris