Arrête, je vois la parole qui circule dans tes yeux est une folle traversée du langage. Sur le plateau, deux comédiennes en perpétuelle transformation du corps et de la voix entrainent les spectateurs dans un flux continu de postures, de situations, de mots types, de personnages-types, autant d’excursions imaginatives, saisies au vol.
Arrête, je vois la parole qui circule dans tes yeux est une folle traversée du langage. Sur le plateau, deux comédiennes en perpétuelle transformation du corps et de la voix entrainent les spectateurs dans un flux continu de postures, de situations, de mots types, de personnages-types, autant d’excursions imaginatives, saisies au vol. Un voyage ludique et plastique au cœur de la parole : nous sommes humains, notre richesse est dans notre capacité à parler, à échanger. Qu’en faisons-nous ?
Nous avons voulu un spectacle vif, mouvant, virevoltant à l’image du flux de la parole où les mots s’enchevêtrent, où le flux jaillit, s’interrompt… Une forme kaléidoscopique construite par la succession de glissements organiques : sur le plateau, les deux comédiennes en perpétuelle transformation du corps et de la voix, glissent sans rupture d’un propos à l’autre, ici pas de jeu « psychologique » : elles se plient et se déplient incarnant ainsi à la suite une infinité de situations, « d’états » de paroles.
Vêtues de combinaisons blanches (leurs corps devenant ainsi surfaces de projections), les deux comédiennes évoluent sur un sol lumineux semblable à un faux plafond : nombreux sont les espaces habillés de ces faux plafonds qui entourent notre quotidien, bureaux, écoles, entreprises, structures administratives… Par cette évocation et en privant volontairement le spectateur de naturalisme nous lui laissons la liberté de recréer au gré de ce qu’il voit et de ce qu’il entend sa propre géographie personnelle. Ce dispositif épuré, graphique, vient mettre en relief le réalisme à l’œuvre dans les diverses restitution de parole. Le trop plein accompagne le trop vide.
3, rue des Déchargeurs 75001 Paris