Présentation
Un mot sur l'Auteur
Hank est introuvable.
Un ami, ou un ami d’un ami… disons un ami de la bouteille c’est sur, atterrit à Avalon Catalena au Sud, Nulle part, enfin quelque part… dans une chambre correcte, avec vue sur la mer, juste au dessus de la flotte…
Pour un contrat ? Peut-être ? Mais alors où on peut bosser n’importe quand et dormir quand ça nous plait.
A la recherche de Hank ? Une symphonie de Mahler sort du poste.
Dans la pièce un frigo… Allez, d’abord une bonne bière !!!
Un transat où s’allonger et attendre,… un mannequin de femme à qui parler… une toile blanche à contempler… Il ferme les yeux… La voix de Hank emplit la chambre, des bribes de conversation, des fragments de textes refont surface, au sujet des écrivains, des filles, des courses, de l’inspiration… des moteurs et du mode d’emploi de son écriture… Et puis les cinq nouvelles fraîchement pondues apparaissent, défilent sur l’écran de l’ordinateur… Rires.
Il sort sur la terrasse et les lit… à haute voix face à l’océan, aux spectateurs…
Le spectacle s’articule autour de cinq nouvelles du grand, de l’unique Bukowski ! Elles mettent en scène nos névroses, le sexe, la folie, l’amour, l’alcool, le meurtre, la poésie… dans son style caractéristique qui nous atteint directement à l’estomac et le plus fort possible… et où l’humour déploie ses ailes… Impérial.
L’acteur seul en scène interprète cette suite d’allers et retours du texte lu… au jeu. Il fait découvrir aux spectateurs de représentation en représentation le surgissement en direct des personnages, des dialogues, des situations, des silences, du spectacle lui-même.
C’est un tableau extra-lucide de l’Amérique peint au couteau, dans lequel les personnages de méchants, de hors-la-loi, (d’orangs-outangs, de jobards) de fils de pute, de pochardes vicieuses… enterrent définitivement le Grand Rêve Américain. Et de ce rêve qui vire au cauchemar, l’Oncle Buk nous guérit grâce à une bonne cure de « Rirologie ».
Charles Bukowski, « Hank » pour ses amis, est né en 1920 en Allemagne. Ses parents émigrent en Amérique avec l’espoir de faire fortune lorsqu’il n’a que deux ans. Son enfance est réglée à la prussienne, « mon père me battait, mais il y avait aussi ma mère et donc il se relayaient… »
Postier, magasinier, employé de bureau, Hank exercera une foule de petits métiers dont il se fait en général virer très vite. Misère et médiocrité, taule à l’occasion. Pour échapper à cet univers qui le fascine pourtant, il boit, court les filles, et écrit des poèmes, puis viennent un roman, des chroniques, des nouvelles et un scénario « Barfly » qui l’imposeront comme un des plus grand écrivains américains de l’après-guerre. En fait il ne cesse d’écrire que pour boire ou chercher une fille.
« C’est ridicule d’imaginer qu’on puisse écrire huit heures par jour. Ou même tous les jours ou toutes les semaines. Foutu métier, y a rien d’autre à faire qu’à attendre… Je suis le meilleur écrivain du monde, tu te rends compte à quel point c’est difficile ? … Grâce à la musique, aux cigares, à l’ordinateur, les mots virevoltent et font joyeusement leur percée. Si l’on y ajoute une vie de fou, on est paré pour la grande aventure. »
Il décède en 1994.
1, avenue Junot 75018 Paris