En 1670, Racine, un génie de trente ans, s’empare des destins de Titus et Bérénice : « Il la renvoya, malgré lui, malgré elle ».
Bérénice avait tout lieu de plaire à Louis XIV qui, dans ses actes et dans l'image qu'il renvoyait de l’État et des devoirs de la souveraineté, incarna le mieux le vers de Titus : « Mais il ne s'agit plus de vivre, il faut régner ». Le roi, comme Titus, est en effet épris d'une princesse, Marie Mancini, nièce du cardinal Mazarin, que la raison d'État lui recommande d'écarter. Contrarié, le souverain se résout à éloigner sa maîtresse.
Métaphore lointaine, l'histoire de Titus et Bérénice sert d'écrin prodigieux au renoncement de Louis pour une de ses favorites. Par la grâce de Racine, le roi est désormais héros en matière de raison d'Etat comme il l'était déjà à la guerre.
En août 1680, le Roi ordonne la création de la Comédie-Française en réunissant les deux troupes rivales : l'Hôtel de Bourgogne –auquel Racine est attaché- rejoint la troupe de l'Hôtel de Guénégaud héritière de Molière. C’est Bérénice, incandescence du classicisme, qu’ils choisissent de jouer en premier.
Plus de 300 ans plus tard, la célèbre institution revient au Château de Versailles pour nous proposer un nouveau voyage dans le tragique chant Racinien, où la solitude l'emporte au profit d'un règne imposé, et la tragédie se gourmande de chagrins humains.
Interprété par les Comédiens-Français.
La Comédie-Française doit retrouver régulièrement Racine, comme elle le fait avec Molière et Corneille, pour proposer aux spectateurs d'aujourd'hui la modernité et l'actualité de ces grands textes fondateurs de notre théâtre.
Monter Bérénice c'est mettre en scène le drame d'une passion contrariée par le devoir. Racine choisit de ne s'appuyer sur aucun événement spectaculaire, mais de décrire le long deuil nécessaire à la séparation. L'alexandrin souffle le tourment enduré par les âmes qu'un peuple s'acharne à séparer " invitus invitam " . La solitude l'emporte au profit d'un règne imposé et la tragédie se gourmande de chagrins humain.
C'est pour moi l'occasion de retraverser avec la troupe ces chefs d'oeuvres raciniens, de redonner des voix à l'alexandrin, trésor de notre langue et de développer le corps des acteurs dans un espace commun entre ciel et terre.
Muriel Mayette
Bon spectacle dans l'ensemble. C'est vrai que les acteurs semblent sortir d'une maison de retraite, mais ils servent brillamment un texte exceptionnel, avec sobriété, certes. Le décor représente la puissance de Rome contre laquelle nos héros ne peuvent rien qu'obéir.....
Tout à fait lamentable . Casting inapproprié . Déclamation monocorde et sans aucun sentiment. Titus chef de bureau et Bérénice vieille maîtresse renvoyée
Lamentable ! Mise en scène statique et sans intérêt, décor médiocre, texte mal dit par des acteurs inaudibles et ne sachant par leur texte (jusqu'à des blancs d'une durée incroyable). Seule Bérénice surnage péniblement dans ce désastre. Inimaginable dans ce "temple du théâtre". A fuir.
Bon spectacle dans l'ensemble. C'est vrai que les acteurs semblent sortir d'une maison de retraite, mais ils servent brillamment un texte exceptionnel, avec sobriété, certes. Le décor représente la puissance de Rome contre laquelle nos héros ne peuvent rien qu'obéir.....
Tout à fait lamentable . Casting inapproprié . Déclamation monocorde et sans aucun sentiment. Titus chef de bureau et Bérénice vieille maîtresse renvoyée
Lamentable ! Mise en scène statique et sans intérêt, décor médiocre, texte mal dit par des acteurs inaudibles et ne sachant par leur texte (jusqu'à des blancs d'une durée incroyable). Seule Bérénice surnage péniblement dans ce désastre. Inimaginable dans ce "temple du théâtre". A fuir.
Place Colette 75001 Paris