Big buzz

• Résumé

Tout va mal dans la vie de Franck. Argent, amour, famille. Mais passé la trentaine, ce vieux jeune décide de réaliser ses grands rêves. A savoir, rencontrer l’héroïne de la série Amour sur la creek, et se blinder de thunes. Pour réaliser ces biens jolis rêves, Franck décide de faire croire à son entourage qu’il est mourant.

La seule question qu’il se posait était de savoir comment il allait pouvoir payer sa prochaine facture. Un jour il a découvert l’art du mensonge. Aujourd’hui la seule question qu’il se pose est « Combien y a t’ils de roues sur ma Porsche ? ».

Enfin un spectacle qui vous prouve (à la manière de Scary Movie et des Monty Python) que mentir comme un vilain petit canard, ça paie.

• Passer à l’age adulte à 33 ans, c’est possible ?

C’est le thème central de cette pièce. Les années 2000 passent leur temps à générer une nouvelle sorte d’adultes, que l’on nomme les « Adulescents ». Ces êtres là, ne sont plus des petites filles où des petits garçons, mais ils ne sont encore ni femmes ni hommes. Ils oscillent entre le désir de ne plus grandir, et la peur d’affronter leur vie d’adulte.

Les « Adulescents » sont à la recherche des sensations perdues de leur enfance (nostalgie, achat de vieux jouets, de vieux disques, soirées années 80, 90). Et ils recherchent aussi une forme de courage pour affronter le douloureux monde de l’entreprise, le métier de parents où encore et plus simplement, le monde des grands.

Franck est un parfait exemple « d’adulescence » type. Incapable de s’arranger avec la réalité, et sa vie d’homme. Il travaille mais ne touche pas de salaire, il a une petite amie, mais ne veut pas s’engager, il court encore et toujours après ses rêves d’ado. Franck refuse de grandir comme il refuse de voir sa propre peur.

La partie adulte de Franck serait sans aucun doute sa petite amie « Mélanie », elle bosse et bosse dur. Et même si son état cérébral ressemble à une salle de concert après un show de « Marilyn Manson », elle pousse véritablement Franck vers le haut. Bien sur celui ci la rejette car elle représente un monde plus mature avec des problèmes de quotidien bien réels. Fragile et sensible à la base, elle ne va pas très bien car elle se sent rejetée par Franck à peu près tout le temps. Du coup Mélanie se bat à coup de bobards, et d’état d’ébriété par trop sévère. Et même si tout cela peut-apparaître comme de la non-maturité, Mélanie sait ce qu’elle veut, et ce qu’elle veut c’est une vraie vie avec Franck.

Le frère de Franck (Steve) à lui aussi du mal à se dépatouiller avec la vie, mais en plus de ça, il est d’une lucidité extrême sur lui-même. Ce personnage représente à lui seul toute la partie réaliste de la pièce, dans la mesure où Steve assume une véritable réflexion sur la condition des hommes dans notre société, à savoir la réussite sociale, les responsabilités, la volonté de s’engager et de fonder un foyer, ou alors de rester complètement libre. Le sujet de prédilection de Steve est bien sur, traité avec beaucoup d’humour et de décalage, car ne l’oublions pas nous sommes dans une pure comédie.

Comme souvent nous rêvons tous de changer de vie, sans vraiment oser le changement. Là c’est le changement qui vient à Franck, sous la forme généreuse et ludique de « Mary ». Elle symbolise le fantasme, le rêve, le passé, le présent, et sans doute un futur improbable tant il est beau. Mary est la fille que tout homme normalement constitué (c’est à dire deux bras, deux jambes, une tête et deux narines) rêve de rencontrer. Elle est tout ce qui manque à Franck, elle est le courage, le charme, la détermination, et vraisemblablement l’amour que Franck a toujours rêvé. (C’est beau hein ?).

Mais se peut-il qu’une telle personne puisse tenir le choc du quotidien passablement déglingué de Franck ?

Par la Cie Asterohache Prod.

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