Dès 15 ans.
La nuit, un frère et une soeur roulent sur une autoroute. Où vont-ils ? Ce thriller psychologique parle de notre monde et des enfants perdus. Le dispositif immersif, à la fois sonore, scénographique et fait d’images diffractées, nous plonge dans un conte entre fait divers et mythe contemporain.
Bois Impériaux propose un rythme lancinant proche du thriller. La tension est palpable. L’ambiance, la route, la nuit, la forêt, tout conduit à nous entraîner dans un univers sombre dont les références sont plus cinématographiques que théâtrales. En parallèle, la pièce est emprise d’une véritable force mythologique. Le frère et la soeur sont unis dans une relation exclusive presque incestueuse, comme peuvent l’être Oreste et Electre. Pauline Peyrade ouvre au spectateur les gouffres du conte. Elle revendique l’influence d’Hansel et Gretel et il y a dans son texte quelque chose de la sorcière au fond de la forêt, des parents qui trahissent, de la violence sournoise d’un monde qui ne cherche qu’à dévorer ses enfants abandonnés.
Proche, enfin, d’un drame social, Bois Impériaux évoque le cinéma âpre et incisif des frères Dardenne, celui de la Promesse ou de Rosetta, celui qui montre l’extraordinaire beauté de la jeunesse cassée par la violence du monde ; celui qui observe ces jeunes gens fuir un monde qui ne veut pas d’eux. Ainsi, Bois Impériaux propose une écriture aux multiples entrées. Une pièce transgenre, déjà kaléidoscopique.
« Bois Impériaux, de Pauline Peyrade, est une pièce qui prend aux tripes et vous emmène dans les méandres de la nature humaine à la manière d’un thriller haletant. On embarque dans une sorte de road movie énigmatique, entre les lumières de la nuit et les zones d’ombre d’une forêt mystérieuse […]. Malgré les nondits, on sent poindre la force de l’amour entre ces deux figures désemparées. Et c’est là la réussite de la mise en scène de Céleste Germe, du collectif français Das Plateau, qui touche par-delà l’hostilité ambiante, notamment grâce à sa formidable direction d’acteurs ». Cécile Dalla Torre, Le Courrier
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