Un one Man show mortellement drôle !
L'avis de Roland Dubillard : "Un gros enfant mal réveillé de sa nuit. Beaucoup de nonchalance et un désenchantement tendre. Regard étonné et justesse de ton. On dirait qu'il aime la poésie".
Qui n'a jamais éprouvé la nostalgie de son enfance, de son premier baiser, de ses premiers émois…Bruno Guibert s'en souvient... Pour lui c'était là, dans ce théâtre lors d'une sortie en classe de maternelle, sur ce fauteuil au sixième rang avec Isabelle... une Isabelle dont il ne sait plus ce qu'elle est devenue "qui sait, elle est peut-être morte... ça peut arriver, on est rien..."
La mort, Bruno Guibert la connaît bien. Hier après midi, lorsqu'il faisait son jogging dans les jardins du Luxembourg, la statue de Delacroix s'est décrochée, s'abattant sur sa tête... il avait 34 ans.
Bénéficiant, chose incroyable, d'un sursis de 24 heures, un flacon de parfum en poche pour masquer sa décomposition, Bruno s'adresse directement aux spectateurs, évoque ses souvenirs, ses astuces de drague, sa rencontre avec sa femme, leur relation mouvementée, il se surprend parfois à philosopher avec un bon sens "à la Guibert"... Mais plutôt que de nous faire côtoyer la mort, il ressuscite une formidable joie de vivre.
C'est avec une gestuelle très expressive et une candeur désabusée que Frédéric le Bret campe un Bruno Guibert retranché dans son humanité et qui offre toute la transparence de quelqu'un qui se détache de ce monde.
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