En préambule au Grand Cahier
Entre la fable et le cauchemar, l’absurde et le quotidien, un homme et une femme, sur un plateau nu, se racontent. Tranches de vie, rêves éveillés, désirs enfouis…
Une femme explique au docteur qu’elle ne comprend pas comment son mari a pu se fendre le crâne sur une hache en tombant de son lit. Un enfant, accompagné d’un puma « splendide, beige et doré », comme dans un tableau surréaliste, marche au bord d’un canal où il croisera son père pour un rendez-vous décisif. Ce père qui, dans la toute dernière histoire - la plus autobiographique certainement - « ne s’est jamais promené main dans la main avec sa fille » et termine ses jours « dans une horrible ville industrielle, qu’il n’avait jamais aimée ».
Des nouvelles baignant dans une atmosphère étrange et émouvante, qui constituent peut-être la part la plus secrète de l’oeuvre d’Agota Kristof. Absurdes, surréalistes, troublants, de brefs récits composés dès le début de l’exil d’Agota Kristof hors de Hongrie, en 1956.
Le texte est publié aux éditions du Seuil.
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