C’est la Phèdre ! est une fête. Mais une fête des morts comme on n’en voit qu’au Mexique. Jean Joudé voulait que la salle soit « sous vapeur » dans une atmophère qui mèle la fougue et la fatigue. Elle l’est ! C’est en partie dû à ce qui est constitutif de son projet de mise en scène : faire dialoguer le texte avec la musique, deux musiciens jouent constamment sur scène, à un rythme qui ne faiblit pas.
Tous les acteurs sont proches de la transe, tous s’épaulent dans ce voyage au fond de l’horreur et de l’amour.
En collaboration avec un poète-dramaturge, la fonction du choeur a été repensée, réinventée.
Le théâtre de Sénèque est là, avec toute sa puissance, sa grandeur macabre, contemporain parce qu’éternel.
« Ce qui m’intéresse, ce n’est pas l’histoire de Thésée, Hippolyte et Phèdre que l’on connaît, mais ce qui est expulsé en eux, une violence brute qui piétine l’introspection. » Jean Joudé
« Il y a là un beau morceau de théâtre monstrueux extirpé par de jeunes artistes qui, faisant front tous ensemble, veulent en découdre avec leur art et leur époque. » Jean-Pierre Thibaudat, Mediapart
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