... Il nous parut tout à coup évident de se poser la question.
Et nous là, trente ans en 2008, en avons-nous encore de grands rêves ? Rêvons-nous encore ? Espérons-nous une société meilleure ? De plus beaux lendemains éclairés par une humanité bienveillante et magnifique ?
Le spectacle Le Cabaret des Utopies commence par un point d’interrogation. À l’aube de leurs trente ans des jeunes gens explorent leurs filiations et les avenirs qui s’offrent à eux. Chacun apporte sa pierre à l’édifice. Chaque parole est personnelle, intime, chaque expérience éprouvée. Avec beaucoup d’humour, ils racontent leurs doutes, leurs déboires, leurs rêves de millénaire. Et comme chacun est différent, c’est un échantillon de société qui se révèle au regard du public.
Les expressions scéniques diffèrent aussi par les moyens qu’utilise chaque interprète : chansons, cabaret, performance, manipulation d’objet, agit-prop... Mais l’ensemble est le produit de l’esthétique propre au Groupe Incognito : un spectacle de foire, grinçant, drôle, sensible, musical, qui privilégie le rapport sans distance avec le public. Même si quelques éléments scénographiques rappellent le théâtre – l’estrade, le rideau de velours rouge –, ce n’est pas du théâtre : c’est une conférence qui tourne mal.
Qui tourne mal parce que les conférenciers quittent leurs oripeaux de savants qui savent pour épouser la Question. Le spectacle Le Cabaret des Utopies ne donne pas de solutions pour un monde meilleur – qui le pourrait ? – il cherche seulement à provoquer chez le spectateur une douce rêverie, celle-là même que Ernst Bloch en la nommant rêve éveillé dans son « Principe espérance » qualifie de moyen par lequel l’homme peut reformer le monde en commençant par le sien.
Création collective du Groupe Incognito.
La Conférence avec des textes de Sade, Campanella, Antonia de Guevara, Jean-Patrick Manchette, Pierre Desproges, Henri Laborit
Tout fout le camp de Damia
Welcome on board de Guillaume Durieux
Territoire de la république géniale de Robert Filiou
Je n’ai que deux pieds de Thomas Fersen
Tous d’accord avec moi de Guillaume Durieux
Le Président de Gérard Lenormand
Rêve concret d'Hélène Viaux
Je veux pas rêver d'Olivia Côte
Les gens qui doutent d'Anne Sylvestre
Viens à la maison de Claude François
Vivons heureux en attendant la mort (extrait) de Pierre Desproges
Il n’y a plus rien de Léo Ferré
J’ai envie de braquer une banque de Wladimir Anselme
Les Grandes eaux de Wladimir Anselme
Je te mange les seins d'Olivia Côte
2, rue Edouard Poisson 93304 Aubervilliers
Voiture : par la Porte d'Aubervilliers ou de La Villette - puis direction Aubervilliers centre
Navette retour : le Théâtre de la Commune met à votre disposition une navette retour gratuite du mardi au samedi - dans la limite des places disponibles. Elle dessert les stations Porte de la Villette, Stalingrad, Gare de l'Est et Châtelet.