Spectacle présenté dans le cadre de VILLETTE NUMERIQUE
Festival de la création numérique et des nouveaux médias.
Musique, installations, performances, expositions, jeux vidéos, cinéma, danse, théâtre, ateliers, conférences
du mardi 24 au dimanche 29 septembre 2002
au Parc de la Villette, à la Cité des Sciences et de l’Industrie et à la Cité de la Musique.
Cette pièce contemporaine met au même niveau l’acteur et le technicien. Tout le dispositif technologique est à vue puisqu’il occupe la fosse d’orchestre, entre les spectateurs et la scène. Il s’agit là d’une véritable création technologique et poétique, aboutissement de six années de recherche autour de la notion de théâtre-cinématographe et d’éclatement de la perspective visuelle et sonore.
Calderón, une des plus belles réussites formelles de Pier Paolo Pasolini, a pour sujet le sens du pouvoir et pour situation l’Espagne, de Velásquez à l’après-franquisme. Au fil des épisodes, qui s’enchaînent de façon non linéaire, les figures picturales des Ménines deviennent figures théâtrales se déplaçant de support en support jusqu’à l’expression d’une présence purement anthropomorphique.
Ce projet technologique traite essentiellement de la démultiplication des supports, qu’ils soient théâtraux, cinématographiques ou vidéo. On retrouve là Pasolini mais aussi l’application des recherches théâtrales de Jean-Marc Musial. Pour une meilleure lecture de l’œuvre, le parti pris du metteur en scène est de filmer en 16 mm 3 épisodes de Calderón sur les 16 que contient la pièce, et d’assumer sur son espace scénique une présence anthropomorphique du Roi et de la Reine, soit 5 épisodes en vidéo.
"Dramaturgiquement, Calderón, l’une des plus belles réussites formelles de Pasolini, exige l’addition de tous les paramètres qui répondent au problème de la convention théâtrale, et donc de la représentation. Il s’agit maintenant de synthétiser mes recherches dans le chaudron pasolinien et de moderniser sa réception en multipliant les supports cinéma 16mm, vidéo, 3D, images numériques, d’ailleurs inscrits eux-mêmes dans l’écriture."
Jean-Marc Musial
211, avenue Jean Jaurès 75019 Paris