Après J.C., Céline : deux héros des temps modernes, deux figures archétypales pour questionner, non sans humour, les obsessions de notre époque.
Sur scène, une femme s’avance. Une « certaine » Céline. Une femme en quête de sens devant la perspective de la finitude annoncée, qui parle une langue au confluent des cultures et prépare un grand show. C’est un peu Céline Dion. Mais ce n’est pas du tout elle non plus.
Céline est le deuxième volet d’un triptyque qui propose à des archétypes de personnage conquérant de marquer un temps d’arrêt : ils constatent face public l’engrenage effréné de vitesse et de croissance dans lequel ils se sont empêtrés en suivant la course du monde. Des bouffons au sens noble du terme, qui mêlent l’absurde à la raison, le rire à la poésie, et prennent parfois des détours pour nous livrer de dérangeantes vérités.
Interprétée par Laure Mathis, Céline, elle, se questionne sur notre refus de la mort. Au cœur d’un processus de pensée vertigineux, fait de digressions fécondes et de récits superposés, elle vient agiter cette place solitaire, hygiénique et discrète que nous réservons à la fin de vie. Par cette mise à distance, parvenons-nous vraiment à déplacer notre angoisse de mort ? Peut-on apprendre à mourir ?
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