Un homme jure. Il tombe sur un couteau. Il tue une femme. Il trouve un type. Le type invente un monde. La femme ressuscite. Ils partent tous les trois.
Ils font un petit cabaret, chantent des chansons, mais le monde reste vide. Alors, ils restent à l’écart, organisent un petit monde à leur manière, se créent une famille de circonstance. Ils trouvent refuge chez une dame. C’est une pièce qui est tombée par terre, se réduisant à un paquet de scènes assez désorganisé dans lesquelles quatre personnages extrêmement démunis, capables des banalités les plus déconcertantes comme des pensées les plus profondes, tentent de retrouver un ordre entre Dieu et le monde.
Quelle place dans ce monde ? Comment s’y insérer ? Par des chants, par des rondes, par des boléros, par des envies, par des marchés, par des désirs, par des promenades avec Françoise Hardy, par des meurtres. Nous ne sommes pas que des clients, comme le désirent certains. Comment rêver un semblant de communauté, « à plusieurs c’est meilleur ». Comment quelque chose qui fait mal nous suit comme un boulet et qui s’appelle la mort. Comment l’on ne saura jamais si le juste ou l’injuste sont justes ou injustes. Comment faire quand même, quand on n’a plus ou peu de moyens. La ronde des démunis, mais qui ont de l’espoir.
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