« L’empire du bien » peut trembler, Alévêque s’attaque aussi à la mièvrerie de la « relève » sans épargner l’hypocrisie des aînés, et brûle le plateau avec son insolente et lucide férocité.
Les dimanches du 1er et 2nd tour de l'élection, Christophe Alévêque sera sur scène pour faire sa revue de presse, à partir de 18h30. Résultats en direct à 20h !
« On peut être vieux con et moderne à la fois ! »
Il en a marre et il le dit. Il s’en prend à la bien-pensance des Bisounours en place, aux bières sans alcool, aux journées sans tabac et autres charcuteries maigres. Il fonde le club des « Vieux Cons Modernes », en réponse à la dictature molle d’une pensée tiède, aux inquisiteurs du nouvel ordre moral, et raconte le monde à son fils de quatre ans. Il en fait un livre et un spectacle.
Humoriste engagé, dégagé, à la marge, clown dérisoire ou missionnaire, Christophe Alévêque défend une liberté d’expression totale et sans entrave, une imagination débridée, sans autocensure ni censure du tout. « L’empire du bien » peut trembler, Alévêque revient dans son armure de Vieux con, s’attaque aussi à la mièvrerie de la « relève » sans épargner l’hypocrisie des aînés, et brûle le plateau avec son insolente et lucide férocité.
Le jour où j’ai soufflé 20 bougies sur le gâteau de la vie, si une personne mal intentionnée m’avait dit qu’un jour j’écrirais un « Éloge du vieux con moderne », ou que l’intitulerai mon spectacle « Vieux con », j’aurais éclaté de rire où je l’aurais collé contre le mur. Par quel processus étrange en suis-je arrivé à réhabiliter ce personnage pittoresque qui a toujours représenté à mes yeux le condensé de tout ce que je détestais et combattais ? Pourquoi ce qui était une insulte à mes yeux s’est-il métamorphosé en compliment ? Tout bêtement parce que le vieux con a changé, il a évolué avec son temps. Effacez tout de suite l’ancien vieux con de base de votre disque dur - le ronchonneur réactionnaire et conservateur - place au moderne.
Voilà encore un paradoxe de notre époque, elle-même paradoxale ; on peut être vieux con et moderne à la fois. Je n’ai, pour ma part, jamais décidé de le devenir, mais quand on n’aime plus le monde dans lequel on respire, qu’on a le sentiment de s’être fait voler toutes les belles idées pour lesquelles on s’est tant battu - liberté, justice, tolérance – par des intégristes de la pensée, qu’on ne supporte pas la disparition du débat, le nouveau despotisme moral, hygiénique et sécuritaire, l’encadrement de notre bonheur, la réduction de nos libertés, le respect utilisé à toutes les sauces au nom d’une compassion généralisée et d’une sacro-sainte dignité humaine, la mort lente de l’esprit critique, la nouvelle censure suivie comme une ombre par sa sœur jumelle l’autocensure, la société de la délation quasi officielle, la disparition de l’individu passé dans l’essoreuse à consentement dicté par les sondages, les alarmistes de tout poil qui nous les brisent menu, l’infantilisation permanente, le principe de précaution poussé jusque dans les confins de l’absurde, qu’on aime à la fois la viande rouge et les végétariens, les écolos et sa voiture, qu’on a rien contre Internet mais qu’on préfère la démocratie, qu’on déteste la politique de la peur, qu’on aime pas le manichéisme ambiant, la lente disparition du plaisir, le victimisme institutionnel, le centre mou dur, la notion de racisme systémique, le repli sur soi, le communautarisme, la cancel culture - qui devrait s’appeler révisionnisme mais le terme a déjà été utilisé - et que l’on déteste nager dans le couloir de pensée officiel : on a pas d’autre alternative que d’accepter l’étiquette que l’on vous colle - l’époque adore coller des étiquettes – et accepter avec dignité et panache d’être un vieux con. Et pourquoi pas, en être fier.
À tel point que l’idée saugrenue m’est venue de créer le « Club des vieux cons », un espace de liberté comme il n’en existe plus. Le vieux con d’aujourd’hui n’a pas d’âge, de sexe, de couleur de peau ou de couleur politique, de religion, ni de statut social. Il peut prendre les traits d’une jeune fille de 20 ans, d’un papy de 80 ans, d’une dame de 40 ans ou d’un homme de 30 ans. Il peut s’appeler Sandra, une jeune black de 18 ans, ou Sophie, une maman dont nous tairons l’âge, ou Salima, une mamie transgenre qui n’en a plus rien à battre du sien. Pourquoi pas « vieille conne » dans ces cas-là ? Parce que le terme est exclusivement péjoratif. Il n’évoque pas la figure rétrograde classique du vieux con, mais l’effigie d’une idiote ayant déjà des années d’expérience en la matière. Ce qualificatif reste premier degré, il est donc inapproprié en plus d’être laid et purement offensant. J’ai donc décidé que le mâle se sacrifierait en endossant seul la locution, et que le masculin, pour cette unique fois, l’emporterait sur le féminin. J’espère qu’aucune femme ne verra dans cette victoire du masculin sur le féminin une quelconque dénégation de la parité ou de l’égalité entre les sexes, bien au contraire. Libre aux femmes d’utiliser le féminin si ça leur chante et de crier dignement : je suis une vieille conne ! Vous l’aurez compris, l’une des caractéristiques du Vieux Con Moderne réside dans son imagination débridée, à l’inverse de la société actuelle qui ne goûte que l’imagination cadrée.
Christophe Alévêque
Nous avions vu son spectacle au Rond Point et nous sommes allé naturellement et avec enthousiasme aux deux spécial elections. Même si certains moments étaient repris du premier nous nous sommes beaucoup amusés. Ça m’a rappelé les revues de presse de Coluche.
Excellent moment passé avec Christophe Alévêque, toujours bien incisif et drôle. Et, cerise sur le gâteau, les résultats en direct sur grand écran. Merci Théâtre Online
Très bon travail... très drôle... bravo Alévèque président !
Une façon virulente de revivre le quinquennat et d'envisager le 2ème tour. Ca ne pouvait être qu'un one-shot, ça n'en a eu que plus de valeur.
Pour 11 Notes
Nous avions vu son spectacle au Rond Point et nous sommes allé naturellement et avec enthousiasme aux deux spécial elections. Même si certains moments étaient repris du premier nous nous sommes beaucoup amusés. Ça m’a rappelé les revues de presse de Coluche.
Excellent moment passé avec Christophe Alévêque, toujours bien incisif et drôle. Et, cerise sur le gâteau, les résultats en direct sur grand écran. Merci Théâtre Online
Très bon travail... très drôle... bravo Alévèque président !
Une façon virulente de revivre le quinquennat et d'envisager le 2ème tour. Ca ne pouvait être qu'un one-shot, ça n'en a eu que plus de valeur.
on rit souvent, avec une mention spéciale pour le tiercé des cochons où j'en ai pleuré de rire; les réflexions sont pertinentes et ancrées dans l'actualité. ça fait du bien d'écouter quelqu'un d'humaniste et qui en même temps critique avec finesse les intolérances des tribus qui prônent la tolérance.
C est le constat grinçant que chacun peut faire aujourd'hui de toutes les hypocrisies de notre société bien pensante et donneuse de leçons qui envahissent nos pensées et paralysent nos actions et au lieu de nous rapprocher nous séparent et nous rendent intolérants; ALEVEQUE n est pas un comique à la mode car il,ne raconte pas de blagues mais il sait faire rire de nos mesquineries et nos idéologies à deux balles. UN SPECTACLE INCONTOURNABLE
J'ai choisis ce spectacle totalement au hasard. Et je ne l'ai pas regretté. Beaucoup de rires, beaucoup d'ambiance. En ces temps difficiles c'est réjouissant !
Ce fut un très bon moment , spectacle plein d’humour Décapant et juste .
Avec cet humour souvent féroce qui caractérise l'artiste,, et qui cache une profonde humanité, Aleveque passe en revue les différents événements qui nous remuent et qui remuent la société actuelle. Une nouveauté chez lui: une mise en scène déjantée reussie ! A déconseiller toutefois aux pisse-froid... Chapeau l'artiste.
Christophe Alévêque a du mal à rendre drôles ses états d'âmes. Le public qui partait avec un a priori plutôt positif a du mal à suivre et rit rarement.
Christophe Alévêque confond parfois l'humour et la polémique ce qui rend le spectacle un peu laborieux.On aimerait rire davantage. Mais l'ensemble reste sympathique.
2 bis, avenue Franklin Roosevelt 75008 Paris