Bourgeoise déchue, Clarisse a tout perdu. Désabusée, elle trouve refuge auprès des SDF du canal d’Aubervilliers… Kader, le jeune arabe devient vite son ami et confident. A leurs côtés, Marcel et Roselyne s’aiment.
Du bonheur dans la misère. Des éclats de rire dans la détresse. Des difficultés du quotidien dans la rue au bonheur d’être ensemble… Le spectateur erre sur le canal avec ces clodos drôles et attachants. Que peut-on perdre quand on n’a plus rien ? Malheureusement tout quand le diable fume du crack sur votre canapé de fortune et que les fantômes du passé vous rattrapent et vous dévorent.
Par la Compagnie Les Subversifs.
Depuis que je suis arrivée à Paris, je marche beaucoup dans la ville et le long du canal d’Aubervilliers où j’y promène mon chien. J’ai rencontré les SDF dont je parle dans ma pièce, je les côtoie et nous avons beaucoup discuté ensemble. Ils se sont ouverts à moi et m’ont raconté beaucoup de choses sur leurs vies. Cela m’a touchée en plein cœur, et c’est pour cela que j’ai eu envie, à travers ma pièce, de faire partager l’émotion ressentie pour ces exclus que l’on considère comme des marginaux alors qu’ils sont, pour la plupart, plus humains que certaines personnes.
Les carences affectives peuvent entrainer beaucoup de drames et de perditions. Tous errent comme des âmes en peine sans but précis, sauf celui de garder, malgré tout, une certaine dignité dans leur indépendance. Leur univers, un morceau de carton sur un bout de trottoir !... Leur lutte pour la survie et contre la déchéance est un combat au quotidien qui mérite le respect et la compassion. C’est en fait un phénomène de société inacceptable qui m’a interpelée et aussi révoltée par son ampleur actuelle et sa progression constante. Nul n’est à l’abri d’être un jour, lui aussi…. sans abri. Nous ne pouvons pas nous permettre de juger ni de rejeter ces personnes touchées par la misère, nous nous devons seulement de leur offrir un peu de chaleur humaine, un sourire, quelques mots de réconfort…
Ma pièce me permet donc de coucher sur papier ma prise de conscience émotionnelle et mon style est volontairement naturaliste tel que je le ressens. Mes personnages, de milieux sociaux différents, ont subi des traumatismes et revers de fortune qui les ont amenés, par pur hasard, à se rencontrer et à vivre des moments chargés d’émotion, tantôt teintés d’humour, tantôt teintés de tristesse. Mon but est de relater des faits divers actuels sans tomber dans le pathos. Tout simplement… la vie.
Coralie Miroux
L'écriture est dure. Dure comme la vie des personnages de cette pièce. L'humour perce entre les larmes et le désespoir. L'interprétation est bonne, avec une mention spéciale à l'acteur qui joue Kader. Il est excellent. Pièce à voir absolument pour ressentir un peu d'humanité dans un milieu théâtral qui en manque souvent. Enfin une pièce avec des messages. Bravo
L'écriture est dure. Dure comme la vie des personnages de cette pièce. L'humour perce entre les larmes et le désespoir. L'interprétation est bonne, avec une mention spéciale à l'acteur qui joue Kader. Il est excellent. Pièce à voir absolument pour ressentir un peu d'humanité dans un milieu théâtral qui en manque souvent. Enfin une pièce avec des messages. Bravo
6, impasse Lamier (angle 8 rue Mont Louis) 75011 Paris