Comme un bruissement d’elle

Paris 4e
du 9 septembre au 25 octobre 2005
1H30

Comme un bruissement d’elle

Comme un bruissement d'elle donne la parole à un humble et timide petit employé de banque, qui aura vécu de longues années en compagnie de sa maman sans jamais éveiller la curiosité des voisins. Il est de ces petites gens, dont on prétend qu’ils sont sans histoire tant la vie semble les avoir ignorés. C'est une pièce tout emplie de folie. Une pièce qui aurait disjoncté et qui, pour ne pas sombrer, s’agripperait désespérément à des lambeaux de théâtralité.
  • Divagation en cinq tableaux

Plutôt qu’une réplique bien tournée - endimanchée - je préfère donner à entendre le sentiment qui l’a fait naître, car je suis avant tout un comédien qui écrit et par conséquent, je ne crains pas de me laisser emporter par l’émotion sachant que le théâtre la transfigurera toujours en action. Et j’en appelle au rire lorsque l’envie de pleurer se fait trop pressante. Et je m’en remets à la poésie les yeux fermés ! en tous les cas, j’essaie de tout mettre en œuvre pour qu’elle se sente chez elle, si par bonheur elle daignait nous visiter au cours de la représentation.

Parce que j’éprouve un plaisir fou à donner dans mes pièces le premier rôle à ceux qui ne font que de la figuration dans la réalité et qui n’auraient jamais eu, sinon, l’occasion, l’envie ou l’audace, de pénétrer dans un théâtre, il m’a semblé indispensable et poétique de porter sur scène, d’offrir en pleine lumière, le rite effectué chez lui, en cachette, le dimanche après-midi, par un vieux garçon prénommé André.

Comme un bruissement d'elle donne la parole à un humble et timide petit employé de banque, qui aura vécu de longues années en compagnie de sa maman sans jamais éveiller la curiosité des voisins. Il est de ces petites gens, dont on prétend qu’ils sont sans histoire tant la vie semble les avoir ignorés. À tel point d’ailleurs, que lorsqu’ils viennent à disparaître c'est là, bien souvent, pour nous, l'occasion d'apprendre qu'ils n'étaient pas décédés comme on avait cru bon l’imaginer.

André Chaffin est un vieux garçon aux allures d'orphelin. Un fantôme maigrichon légèrement voûté au sourire chevalin, que l’on pouvait croiser matin et soir dans la cage d’escalier, un petit cartable à la main, donnant toujours et encore l’impression, à cinquante ans passés, de faire son entrée en CP.

On avait bien remarqué, après la mort de sa mère, que tous les dimanches après-midi il refermait dès treize heures trente les volets de son appartement pour écouter des heures durant la même musique de Vivaldi. Il prétendra par la suite, que c’était dans l’unique dessein de faire aérer et de trier les vêtements de sa défunte maman.

Et parce que cinq jours durant il oubliera de se rendre à l’école - à la banque, pardon ! - parce que cinq jours durant plus personne ne le croisera plus dans la cage d’escalier, la Directrice de la banque et la Gardienne de l’immeuble décident un soir d’entrer dans son appartement, d’où s’échappent des flots de musique classique.

Surpris en "flagrant délire", revêtu intégralement des habits de sa mère, chapeauté et ganté, l’orchidée voisinant avec les perles du collier, André, le petit employé, incapable de revenir sur ses pas, incapable de réintégrer la réalité, s’acharnera alors à proclamer, qu’il n’est plus lui mais plutôt sa maman, morte d'inquiétude depuis le départ de son grand…

Comme un bruissement d'elle est donc une pièce tout emplie de folie. Une pièce qui aurait disjoncté et qui, pour ne pas sombrer, s’agripperait désespérément à des lambeaux de théâtralité. Le théâtre, encore une fois, comme unique recours, depuis que Dieu nous a quittés en chutant malencontreusement dans l’escalier.

Jean Bois

Sélection d’avis du public

RE: RE: Comme un bruissement d’elle Le 12 octobre 2005 à 16h27

je trouve la performance de l'acteur qui se transforme sous nos yeux en sa mère EPOUSTOUFLANTE ... à voir absolument !!!

RE: RE: Comme un bruissement d’elle Le 24 septembre 2005 à 16h39

Un texte ciselé,misical , le plus achevé de Jean Bois . Trois acteurs imprégnés de leur personnage qui en donnent la juste et pleine mesure . Un petit bijou à savourer.

RE: Comme un bruissement d’elle Le 20 septembre 2005 à 21h31

Tout a fait d'accord!! un texte à la fois drôle et poignant... une histoire folle mais pourtant très réaliste et parlante. A voir et à recommander!

Comme un bruissement d’elle Le 11 septembre 2005 à 21h09

c'est une très belle pièce, a voir absolument

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RE: RE: Comme un bruissement d’elle Le 12 octobre 2005 à 16h27

je trouve la performance de l'acteur qui se transforme sous nos yeux en sa mère EPOUSTOUFLANTE ... à voir absolument !!!

RE: RE: Comme un bruissement d’elle Le 24 septembre 2005 à 16h39

Un texte ciselé,misical , le plus achevé de Jean Bois . Trois acteurs imprégnés de leur personnage qui en donnent la juste et pleine mesure . Un petit bijou à savourer.

RE: Comme un bruissement d’elle Le 20 septembre 2005 à 21h31

Tout a fait d'accord!! un texte à la fois drôle et poignant... une histoire folle mais pourtant très réaliste et parlante. A voir et à recommander!

Comme un bruissement d’elle Le 11 septembre 2005 à 21h09

c'est une très belle pièce, a voir absolument

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12, rue du Renard 75004 Paris

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Renard
12, rue du Renard 75004 Paris
Spectacle terminé depuis le mardi 25 octobre 2005

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