Le doigté d’Adam Laloum et le l‘archet de Liya Petrova pour un programme début XXe siècle.
Une rareté au cœur du matin : d’essence post-franckiste, la Sonate en si mineur de Respighi naît en pleine guerre mondiale. Ancienne élève d’Augustin Dumay et de Renaud Capuçon, Lyia Petrova y brillait récemment avec Adam Laloum – « elle s’y délecte de l’exigence lyrique et de l’effusion de l’écriture en s’appuyant sur sa nature slave », commentait Gramophone tout ébahi.
Pour entourer ce vaste triptyque, le premier Strauss et l’ultime Debussy. En 1917, ce dernier veut prouver que « trente millions [d’Allemands] ne peuvent pas détruire la pensée française ». Il mourra sans voir la victoire, ni achever les six œuvres prévues. S’il la souhaite « pleine de vie, presque joyeuse », celle-ci, dédiée « à ceux qui savent lire entre les portées », sera en fait son requiem.
Debussy Sonate pour violon et piano L. 140
Respighi Sonate pour violon et piano p. 110
Strauss Sonate pour violon et piano op. 18
15, avenue Montaigne 75008 Paris