D’Albert Camus à Kamel Daoud, Nicolas Stemann interroge notre rapport problématique à la guerre d’Algérie et à la colonisation.
D’Albert Camus à Kamel Daoud, Nicolas Stemann interroge notre rapport problématique à la guerre d’Algérie et à la colonisation.
Sur scène, deux hommes: l’un tient dans sa main L’Étranger d’Albert Camus, l’autre, Meursault, contre-enquête de l’écrivain algérien Kamel Daoud. À partir de là, par fictions interposées, s’instaure un dialogue conflictuel. Dans son roman, Kamel Daoud donne la parole au frère de l’Arabe tué par Meursault, le héros de L’Étranger. En croisant ainsi deux points de vue opposés et paradoxalement complémentaires, Nicolas Stemann interroge notre relation contemporaine à la guerre d’Algérie et à la colonisation. Les deux personnages qui s’affrontent, comme les deux acteurs sur le plateau, n’ont pas la même interprétation de l’histoire. L’un est d’origine maghrébine tandis que l’autre est descendant de pieds-noirs. C’est seulement en se libérant du poids du passé pour regarder les événements avec la distance nécessaire qu’ils réussiront à inventer le présent qui leur manque.
31, rue des Abbesses 75018 Paris