À partir de 14 ans.
Buenos Aires est une ville mondialement connue pour son théâtre et son culte à la psychanalyse.
Ce n’est donc pas un hasard si l’une des pièces les plus réussies écrite sur ce thème soit l’œuvre du dramaturge argentin Javier Daulte. Que se passe-t-il dans le cabinet du psychanalyste ? Dans ce confessionnal des temps modernes ? Quels secrets y sont révélés ? Et comment le psychanalyste peut-il gérer ces aveux ? Surtout quand ces derniers le conduisent sur la piste d’un crime sur le point d’être commis ?
Dans Criminel, nous suivons Diana et Claude, un couple, et leur trajectoire dans le cadre de leurs analyses respectives et les répercussions qu’elles auront sur leur vie amoureuse. Quel rôle joueront leurs thérapeutes dans cette évolution ?
Quatuor discordant vibrant au rythme du surmoi, du moi et du ça, des transferts et des contre-transferts, ces quatre personnages nous emmènent de surprises en surprises jusqu’au retournement de situation final dans une comédie grinçante et jouissive.
Un suspens à la Hitchcock pour une comédie satirique qui interroge tant l’institution du mariage, le fondement de la psychanalyse que la fragile frontière entre vérité et mensonge.
La pièce est un enchaînement de huit-clos entre des psychanalystes et leurs patients où le désir est le principal moteur de l’action, un désir systématiquement négatif qui ne pouvait conduire qu’au crime annoncé dans le titre. L’importance de l’ironie dans le traitement des personnages est essentielle dans l’appréhension de la pièce qui revendique son statut de parodie à divers niveaux de lectur.
Parodie du mélodrame pour faire une satire des sentiments nobles comme l’amour, l’amitié ou la fidélité, parodie du genre policier et du réalisme dont la référence serait le cinéma d’Hitchcock et parodie du langage psychanalytique banalisé par la société contemporaine.
Tout ça pour renforcer le relativisme de toute chose et laisser au spectateur cette liberté de compléter, anticiper, reconstruire ou déconstruire sa propre perception de l’œuvre. Pour mettre en valeur la mécanique huilée d’un texte aux rebondissements incessants et aux flash-back déroutants, le choix a été fait d’une mise en scène statique où les quatre comédiens voient leur espace scénique réduit à une chaise et une lampe de chevet.
Chaque espace ainsi délimité devient un petit territoire à défendre soumis aux désirs contradictoires des autres participants. Cette apparente simplicité de la mise en scène permet également de générer, ou plutôt de suggérer, dans l’esprit du spectateurtéléspectateur, des effets spéciaux propres au cinéma comme la technique du « split-screen » grâce aux jeux des lumières, actionnées par les comédiens eux-mêmes et qui signalent leur absence/présence sur l’espace de jeu tout en donnant à voir un hors-champs normalement interdit puisqu’ils ne quittent jamais leur espace-chaise.
Caroline Gleyze
très bonne prestation de tous le monde! je n'ai pas décroché un seul instant de la représentation! félicitation à vous 4 vir
Pour 1 Notes
très bonne prestation de tous le monde! je n'ai pas décroché un seul instant de la représentation! félicitation à vous 4 vir
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