Dardanus

Versailles (78)
le 16 février 2012
3h30 entracte inclus

Dardanus

Le jeune ensemble Pygmalion, dirigé avec fougue et talent par Raphaël Pichon, a recréé ce Dardanus 1744 au Festival de Beaune en juillet 2011 : ce fut un événement. Pour ce concert versaillais, c’est Bernard Richter, sublime Atys accueilli cet été, qui défend le rôle de Dardanus.

Version de concert.

Tragédie lyrique de Jean-Philippe Rameau en un prologue et en cinq actes sur un livret de Charles-Antoine Le Clerc de la Bruère. Seconde version de 1744.

Le jeune ensemble Pygmalion, dirigé avec fougue et talent par Raphaël Pichon, a recréé ce Dardanus 1744 au Festival de Beaune en juillet 2011 : ce fut un événement. Pour ce concert versaillais, c’est Bernard Richter, sublime Atys accueilli cet été, qui défendra le rôle de Dardanus.

Composé originellement en 1739 pour l’Académie Royale de Musique, le cinquième opéra de Rameau Dardanus connut tout d’abord un succès limité. Les critiques ne rejetèrent pas uniquement la supposée trop grande « richesse » de la musique, nourrissant ainsi la dispute entre les partisans de l’ancien style de Lully et les avocats de la nouvelle musique de Rameau, mais ils dénigrèrent surtout l’absurdité de la trame du livret, sa construction maladroite, dénonçant notamment les nombreux épisodes surnaturels, puérils et sans grand sens dramaturgique. Rameau prit les critiques de ses contemporains très au sérieux et décida avec son librettiste La Bruère de revoir entièrement le texte et la musique des trois derniers actes. En résulta un tout nouvel opéra où l’action fut fortement allégée de ses excès merveilleux et surnaturels, mettant l’accent sur un drame foncièrement plus humain. Le propos est désormais ciblé sur les sentiments conflictuels et les émotions des principaux personnages. Cette seconde version, donnée pour la première fois en 1744, fut timidement reçue mais connut malgré tout un accueil favorable, connaissant notamment de très nombreuses reprises (avec de réguliers aménagements). En 1760, l’œuvre fut finalement accueillie comme l’une des plus achevées de Rameau.

Supérieure du point de vue dramatique, cette seconde mouture de Dardanus n’a jusqu’à aujourd’hui jamais connu de résurrection, exception faite du célèbre air « Lieux funestes » extrait du quatrième acte, resté aujourd’hui comme l’un des plus beaux airs du répertoire de haute-contre à la française. Une nouvelle édition (de Gilles Rico) a été réalisée sur les bases de l’édition de 1744, et incorporant également les nombreuses variantes intégrées par Rameau entre 1744 et 1760, celles-ci cherchant perpétuellement à enrichir la puissance émotionnelle de la musique. S’appuyant sur les manuscrits et éditions imprimées, autographes et non-autographes, disponibles sur toute la période de remaniement de Dardanus, cette nouvelle réalisation donne à entendre pour la première fois certains des plus beaux et inspirés passages d’un opéra illustrant parfaitement l’évolution de l’opéra français au cours du siècle des Lumières. A l’origine totalement hérité de la contraignante forme de la tragédie lyrique lulliste, mais aussi au goût prononcé pour les histoires « extraordinaires », nous découvrons ici un sens du drame plus intime et humain traçant un chemin très clair vers les explorations psychologiques de la période classique.

S’appuyant sur les manuscrits et éditions imprimées, autographes et non-autographes, disponibles sur toute la période de remaniement de Dardanus, cette nouvelle réalisation donne à entendre pour la première fois certains des plus beaux et inspirés passages d’un opéra illustrant parfaitement l’évolution de l’opéra français au cours du siècle des Lumières. A l’origine totalement hérité de la contraignante forme de la tragédie lyrique lulliste, mais aussi au goût prononcé pour les histoires « extraordinaires », nous découvrons ici un sens du drame plus intime et humain traçant un chemin très clair vers les explorations psychologiques de la période classique.

Ensemble Pygmalion, Direction Raphaël Pichon

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Opéra Royal de Versailles

Château de Versailles, Place d'Armes 78000 Versailles

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Spectacle terminé depuis le jeudi 16 février 2012

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