Oratorio chanté en allemand, surtitré en français et en anglais.
La version mozartienne du plus célèbre des oratorios de Haendel est le fruit d’une commande du baron Gottfried va Swieten. Aristocrate et généreux mécène, il avait initié le jeune Mozart aux œuvres de Bach et Haendel en lui ouvrant sa bibliothèque de partitions qu’il avait collectées lors de ses nombreux voyages. Mozart adapta le livret en allemand et réorchestra un peu plus de la moitié de la partition originelle en y ajoutant principalement des parties supplémentaires pour les vents, tenant ainsi compte des goûts musicaux alors en vogue à Vienne.
« Il a ajouté de petits éclairages, comme si Van Gogh repeignait la Mona Lisa, comme un peintre qui ajoute ses couleurs avec des harmonies différentes. C'est un changement d’univers, mais cela reste néanmoins Le Messie de Haendel », précise Marc Minkowski. Quant à la vision de l’œuvre par le metteur en scène américain Robert Wilson, il explique « Pour moi, Der Messias n'est pas uniquement une œuvre religieuse, mais plutôt une sorte de voyage spirituel ». Un voyage où texte et musique sont tout aussi importants pour lui que l’espace, la lumière, les corps, les mouvements et ce n’est que dans l’interaction de tous ces éléments que s’épanouissent la force et la beauté de l’effet esthétique et émotionnel, si typique de l’américain. « Que puis-je faire pour donner de l'espace à la musique ? Quand je ferme les yeux, j'écoute avec une plus grande attention ; d'où cette question : suis-je capable de créer quelque chose sur scène qui avec les yeux ouverts, m'aide à mieux écouter la musique ? »
Avec Les Musiciens du Louvre et le Philharmonia Chor Wien, direction Walter Zeh.
15, avenue Montaigne 75008 Paris