Trois personnages. Trois monologues d’affilée. Un fait divers.
Et la parole donnée à des pauvres gens perdus dans des paysages sans nom ou pris dans un univers urbain sans horizon. Une parole qui sort comme une logorrhée ou un soliloque.
Bien loin de Lars Norén, il y a bel et bien une absence de guerre, un théâtre où l’on ne se confronte plus, où les relations ne sont plus à démêler mais à contempler de loin comme un pur objet mis en exposition. La guerre dans le crâne semble avoir dévidé la scène et le sang des personnages pour n’en garder que des contours flottants.
Cependant, nous retrouvons cet éternel attrait du glauque, du sordide, mêlé à la soupe au choux qu’on a finalement envie de regarder avec de bonnes chips et du coca-cola, juste pour le plaisir du leitmotiv, où l’on pourrait percevoir l’ombre de Maldoror pris dans une fantasmagorie à la Fargo.
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