Fin des années cinquante, Fanny Navarro répond aux questions du Capitaine Gandhi. L’Argentine est en flammes et l’actrice interrogée. Star oubliée, proche d’Eva Perón, fantôme d’un art moribond, elle devient la cible des commissions d’épuration de la Revolución libertadora. Ses liens privilégiés avec le régime déchu, sa liaison probable avec le frère d’Evita confondent la comédienne éprouvée, proie facile. Elle se défend, se débat, fait face aux accusations dans une pièce froide, dialogue drôle et glacé de l’Argentin Gonzalo Demaría. Le dramaturge, musicien et metteur en scène est né à Buenos Aires en 1970, un an avant la mort de la réelle Fanny Navarro dont il s’inspire.
Gonzalo Demaría a écrit en collaboration avec Alfredo Arias les spectacles Mambo Mistico et Trois tangos. Duel sombre et caustique, Déshonorée dresse un nouveau portrait de la cité argentine, hantée par les figures cauchemardesques de son passé et par ses stars de music-hall.
Figure mythique, prolixe et prodige de la scène, Arias dirige et interprète ce face à face édifiant, règlement de comptes historique. Après la folie d’El Tigre, ou des cabarets tel Tatouage, donnés au Rond-Point, il livre avec cet interrogatoire emblématique un portrait de sa ville natale, mystérieuse et flamboyante, et de sa terrible histoire.
Pierre Notte
« On est toujours heureux de retrouver Alfredo Arias et son imaginaire si particulier. C’est très beau et mystérieux. » Armelle Héliot, Figaroscope, 8 juin 2016
« Affirmant, de scène en scène, une densité confinant au mystère, Déshonorée nous tient par la présence belle et grave d’Alejandra Radano. Une présence qui nous guide dans l’imaginaire complexe et mélancolique d’Alfredo Arias. » Manuel Piolat Soleymat, La Terrasse, 7 juin 2016
« Le dramaturge argentin Gonzalo Demaría s'est inspiré de l'interrogatoire de l'actrice (Alejandra Radano, épatante) conduit par le Capitaine Gandhi (Marcus Montes, diabolique). » Mathieu Perez, Le Canard Enchaîné, 20 mai 2016
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