Spectacle en anglais surtitré.
Dans l’interprétation de Deborah Warner et de William Christie à la tête des Arts Florissants, le Dido and Aeneas présenté en décembre 2008 a donné un caractère d’évidence au projet de renaissance de l’institution mis en place l’année précédente. Nous sommes donc particulièrement heureux de le reprogrammer.
Une partie du festival organisé à cette occasion permet aux Arts Florissants de nous faire partager leurs découvertes récentes dans le répertoire anglais. Deux soirées de Favart montreront que notre théâtre demeure un écrin unique pour les grandes voix de notre temps.
Opéra en un prologue et trois actes de Henry Purcell, livret de Nahum Tate
Première représentation connue en décembre 1689 à la Boarding School for Girls, à Londres.
Direction musicale William Christie
Décors et costumes Chloe Obolensky
Lumières Jean Kalman
Chorégraphie enfants Joyce Henderson
Avec Les Arts Florissants, adaptation de la production des Wiener Festwochen
Le seul opéra de Purcell lui fut sans doute commandé en 1684 par un roi anglais francophile, Charles II, dont le décès annula la création à la cour. Dans les théâtres londoniens, on préférait les ouvrages mixtes où la musique servait à agrémenter les scènes parlées. Si bien que Dido and Aeneas ne vit le jour que plus tard, dans une école de jeunes filles.
Texte politique, L’Énéide de Virgile célébrait les exploits du héros troyen destiné par les dieux à fonder Rome. Didon, la reine de Carthage, n’occupait qu’une étape du périple d’Énée. Mais l’opéra tel qu’il s’épanouit au XVIIe siècle était centré sur les passions et dans les nombreux ouvrages inspirés par Virgile, la femme bafouée prit le pas sur l’homme d’action. Archétype de la trahison amoureuse, Didon donne à entendre le chant de l’âme. Pour l’avoir formulé si parfaitement dans la langue anglaise, Purcell fut sacré Orpheus Britannicus par ses contemporains.
5, rue Favart 75002 Paris
Entrée du Public Place Boiëldieu