Spectacle en allemand surtitré en français.
Totalement étranger au répertoire des scènes françaises, Gerhart Hauptmann est considéré en Allemagne comme un dramaturge capital. Les Rats, "tragicomédie berlinoise" achevée en 1911, débute dans les combles d’une caserne désaffectée où un ancien directeur de théâtre donne des cours d’art dramatique. Deux femmes vont s’y rencontrer pour le pire. L’une d’elles, en mal d’enfant, convainc la seconde de lui donner le sien. Le drame éclate lorsque celle-ci, une servante, tente de recouvrer ses droits de mère, se heurtant à la puissance sociale de l’autre. La pièce se nourrit aussi de la poésie sombre qui semble sourdre de Berlin : "Cette ville est terrifiante. Un tonnerre éternel, abasourdi. On aimerait mettre fin à cette orgie furieuse...".
C’est la troisième pièce de Hauptmann que Michael Thalheimer met en scène. La radicalité de son approche des textes et l’intensité physique de ses spectacles l’ont fait reconnaître en Allemagne en une douzaine d’années, comme un des metteurs en scène les plus passionnants de sa génération. Dans sa version scénique, l’espace est une totale épure. Les acteurs seuls l’occupent, restituant l’image abrupte d’une humanité violentée qui n’est plus que courbée. Les mots de Hauptmann, jetés à la face du monde, retrouvent une charge émotionnelle d’une implacable force d’actualité.
"Que le destin préserve quiconque d’avoir à se battre avec d’autres désespérés, dans des trous et des boyaux, pour sa propre survie et celle des siens. " Les Rats, Gerhart Hauptmann trad. P. Paul-Harang
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