Dis à ma fille que je pars en voyage

du 12 avril au 30 octobre 2005
1H45

Dis à ma fille que je pars en voyage

Deux femmes en prison partageant la même cellule. Deux femmes qui ne se seraient jamais rencontrées autrement. Non sans accrocs, une amitié naîtra de cette promiscuité. Dans ce genre de lieu, on ne se laisse pas facilement aller, ni à parler de soi, ni à évoquer ce qu'on peut ressentir envers l'autre.

Molières 2005
Meilleur spectacle de création française
Meilleure comédienne : Christine Murillo

La pièce
Extrait
La presse

Deux femmes, Dominique et Caroline partagent la même cellule. Deux femmes qui ne se seraient jamais rencontrées autrement. Leurs rapports passeront de l’indifférence à la violence pour finir par une amitié profonde. Pas une amitié démonstrative, mais une amitié faite de pudeur et de non-dits. Dans ce genre de lieu, on ne laisse pas facilement aller, ni à parler de soi, ni à évoquer ce qu’on peut ressentir envers l’autre.

C’est pourquoi des pans entiers de la pièce se raconteront à travers le langage des corps. Il faut raconter le corps soumis, ses secrets, ses manies, ses obsessions. L’écriture sur la gestuelle sera donc aussi importante que celle des dialogues. Paradoxalement tout cela n’exclut pas l’humour. L’humour derrière lequel elles se cachent pour survivre et pour supporter l’absurdité de certaines règles.

Dans l’univers carcéral le temps est un personnage important. Comment le tuer ? Comment aussi donner l’idée de l’extérieur ? Du froid ? De la chaleur ? Des saisons et de la vie qui passe ?

Seule ouverture : une fenêtre qui laisse entrevoir un coin de ciel. C’est à travers cette fenêtre qu’il faudra traiter l ‘éclairage, passer de la lumière électrique de la journée à des nuits qui n’en finissent pas.

En prison, le silence n’existe pas. C’est pourquoi la partie sonore est un personnage à part entière. Des coups donnés contre un mur, des cris étouffés, des chants, des bruits de pas, de portes, de chariots, de clefs…Tout cela doit aider à comprendre que si elles sont deux en cellule, un monde grouille autour d’elles et vit. Il n’est pas question d’enfermer la pièce dans un cadre trop intimiste.

Avec ce lieu qui a ses lois, pour ne pas dire ses rites, j’ai envie de raconter la vie de ces deux femmes qui ressemblent à des milliers d’autres, de m’arrêter un moment avec elles, de partager leur courage quotidiennement mis à l’épreuve.

Denise Chalem

Le texte est publié chez Actes Sud-Papiers.

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(…)
Caroline éteint sa lampe et regagne son lit à tâtons. On entend le goutte-à-goutte de l’eau de pluie qui tombe dans le récipient.
Caroline : On ne tue pas quelqu’un parce qu’il ronfle.
Dominique : Moi si.
(…)

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"C’est une grande pièce, tant Denise Chalem a ressenti et a fait toucher avec intelligence et cœur ce qu’est, fondamentalement, la prison, et ce qu’est, essentiellement, la conscience humaine. Et cela simplement, sans parure de conception ou d’écriture. La grande tenue." Michel Cournot, Le Monde, 11/11/04

"Bien plus que de l’instinct, l’intelligence, l’audace. Deux acrobates sans filet, déchirantes." Armelle Héliot, Le Figaro, 9/11/04

"Un face à face magnifique." Le Quotidien du médecin, 10/11/04

"Tout est juste, sans excès, dans la pièce de Denise Chalem qui montre l’univers carcéral, sa promiscuité, sa violence, et met en scène deux personnages étonnamment vrais. Deux comédiennes magnifiques 5…) touchent au cœur." Annie Chenieux, Journal du Dimanche, 14/11/04

"Grâce à la force d’un texte à la fois économe et fort, et d’une mise en scène toute en retenue en même temps que très… physique. Et surtout, de deux grandes comédiennes (avec une troisième Christine Guerdon, percutante en gardienne chaque fois différente). Qui forcent l’admiration… Très justes, souvent drôles, et finalement très émouvantes, elles font de cette pièce une grande et belle rencontre théâtrale." Annie Coppermann, Les Echos, 16/11/04

"Christine Murillo est bouleversante. Et drôle sans rien faire pour ça, son comique n’étant fait que de naturel. C’est curieux, lorsque Dominique raconte comment elle a descendu son bonhomme, on a les yeux qui brûlent tout à coup. Et il semble qu’on ne soit pas le seul dans la salle à les tamponner en cationique." Jacques Nerson, Le Nouvel Observateur, 18/11/04

"Denise Chalem a écrit une pièce très forte. Jamais elle ne s’égare dans la sensiblerie ou le pathos. Jamais elle ne sombre dans le procès de l’univers carcéral. Tout est humanité, générosité, douleur. Cette acceptation forcée de la soumission et cette lumière entrevue grâce aux mots échangés comme des bouées… Tout cela forme une œuvre bouleversante portée par deux magnifiques actrices. L’un des spectacles les plus intenses de la saison." Nicole Manuello, France-Soir, 19/11/04

"C’est un sacré voyage auquel nous convie Denise Chalem. Les masques tombent sans phrases. On en sort le souffle coupé." Bernard Thomas, Le Canard Enchainé, 24/11/04

"Prodigieux… " Marie-Céline Nivière, Le Pariscope, 24/11/04

"Avec douceur, Denise Chalem libère la parole enfermée ; avec dureté, elle fait sentir au spectateur l’effroi de l’incarcération. Tout est dit. Denise Chalem signe elle-même la mise en scène de la pièce. Aller simple, sans retour. Poignant." Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur, 2/12/04

"La grâce va opérer, on veut dire le talent de l’auteur, son métier, son habileté, et aussi la personnalité des deux interprètes, et pas un instant l’intérêt ne faiblira, et parfois l’émotion passera et toujours la vérité du sentiment l’emportera sur l’artifice de la composition. Denise Chalem a réussi son devoir. Elle mérite les félicitations du jury." Philippe Tesson, Le Figaro Magazine, 04/12/04

"Denise Chalem a traité ce sujet avec tact, prêté à ses personnages des dialogues qui sonnent vrai et conçu une fin très émouvante…" André Lafargue, Le Parisien, 8/12/04

"Rares sont les pièces, comme celle-ci écrite et mise en scène par Denise Chalem, qui satisfassent à ce point toutes les attentes…" Marion Vignal, L’Express Mag, 13/12/04

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Sélection d’avis du public

Dis à ma fille que je pars en voyage Le 23 octobre 2005 à 19h37

Tenir en haleine le public pendant plus de deux heures, sans un moment d'ennui, ce n'est pas facile. Mais quand en plus ce sont seulement deux comédiennes qui jouent tout le temps, cela révèle un talent fantastique (ceci ne diminue en rien le rôle très bien joué par les gardiens de prison qui apportent les plateaux repas, ou emmennent ces dames à la douche). Une soirée merveilleuse.

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Dis à ma fille que je pars en voyage Le 23 octobre 2005 à 19h37

Tenir en haleine le public pendant plus de deux heures, sans un moment d'ennui, ce n'est pas facile. Mais quand en plus ce sont seulement deux comédiennes qui jouent tout le temps, cela révèle un talent fantastique (ceci ne diminue en rien le rôle très bien joué par les gardiens de prison qui apportent les plateaux repas, ou emmennent ces dames à la douche). Une soirée merveilleuse.

Informations pratiques

Théâtre de l'Œuvre

55, rue de Clichy 75009 Paris

À l'italienne Accès handicapé (sous conditions) Bar Pigalle Salle climatisée
  • Métro : Liège à 183 m, Place de Clichy à 309 m
  • Bus : Liège à 104 m, Place de Clichy à 228 m, Bucarest à 267 m
Calcul d'itinéraires avec Apple Plan et Google Maps

Plan d’accès

Théâtre de l'Œuvre
55, rue de Clichy 75009 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 30 octobre 2005

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