Dans la société bourgeoise des années trente, se croisent (dans tous les sens du terme) deux couples légitimes et deux couples illégitimes, qui coïncident par les diagonales. L’air de rien se glisse ici une conception nouvelle de la géométrie affective et du bonheur conjugal : vouloir abolir les tangentes, ne fonctionner que dans le carré parfait, n’est-ce pas détruire tout ce qu’il peut y avoir de fantasmé, de complémentaire dans les relations amoureuses ? Ou comment l’ordre et la clarté sont néfastes à l’épanouissement…
Ces quatre partitions pour virtuoses nous entraînent dans un apparent divertissement qui interroge le ciment du couple, le mariage et la séparation du divorce. Une étude de mœurs à la désinvolture subversive.
Le droit à la futilité : il y a un peu plus d’une dizaine d’années, le Théâtre Silvia Monfort accueillait Quadrille de Guitry mise en scène par Daniel Benoin, et nous revendiquions alors le droit à présenter dans notre théâtre des spectacles de pur divertissement, les considérant comme chargés eux aussi d’une puissance culturelle - se divertir, c’est commencer à se cultiver -. Nous pourrions aujourd’hui utiliser les mêmes mots.
Domisoldo est une pièce d’une superficialité extrêmement profonde, un pur divertissement formel, une bulle de savon, à laquelle Géraldy confère tout le raffinement et la subtilité d’une langue brillante à l’humour ciselé ; mais gare aux bulles de savon quand elles éclatent…
"On s'amuse. C'est bien joué. Cela passe très vite. Un charme. Moins cruel que Marivaux. Mais bien représentatif d'un entre-deux-guerres qui énerve sourdement les êtres..." Le Figaro
"Géraldy ne dénonce rien ; il montre juste un monde qui tourne à vide. Et la mise en scène incisive de Régis Santon accuse encore le trait. Dans un inventif décor signé Claude Plet, les comédiens réinventent avec charme la fausse insouciance de liaisons toujours dangeureuses." Télérama
"Régis Santon donne une vie nouvelle à un vaudeville oublié." Les Echos
'L'heureuse redécouverte d'une picèe de Paul Géraldy, acerve observatuer de la société bourgeoise d'avant-guerre." Marianne
"Do, Mi, sol, Do ! Accords presque parfaits entre amants et époux." Zurban
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