Ils étaient trois. Du même ventre. Un frère, deux soeurs. Grandis ensemble dans une maison pleine de cris. Élevés pardes parents en désaccord perpétuel. Ils étaient trois. Ils ont vécu les disputes, les tensions, l’absence de douceur. Ils ont deviné les fêlures, les secrets, les douleurs que leurs parents croyaient contenir. Ils ont été petits, ensemble, ils ont partagé de drôles de silences chargés de ces paroles qu’on aimerait tant dire ou tant entendre. Ils ont inventé des jeux, des stratégies, des farces, des révoltes, des révélations, pour ne pas rester en enfance. Et les voilà adultes. Trois. Un frère, deux soeurs. Ils vont passer d’un siècle à l’autre, deux deviendront célèbres, une sera oubliée. Ils s’appelaient Claudel. Camille, Louise et Paul.
« Écrire une fiction, à partir de faits réels est toujours une drôle d’aventure. Ce fut le cas pour Une année sans été, pour Agnès, pour Le Bonheur du vent.
Dans cette histoire à trois, il y a l’irruption de deux vocations artistiques et des passions amoureuses interdites qui affrontent la norme morale et bien pensante, il y a des enfants qui naissent et es enfants qui ne naissent pas, il y a l’argent qu’on gagne âprement, l’argent qu’on amasse et l’argent qui manque, il y a la foi et l’absence.
J’envisage cette pièce comme un combat, un combat à trois, combat nourri de douleurs, d’amours inaccomplies et de désir de vie. Un combat plein de force, de fureur, d’humour féroce, de bonne santé, de ruse et d’insolence. Un combat sans merci et, puisqu’on en connaît la fin, ce qui sera passionnant, comme face à un fait divers, c’est de tenter de comprendre le déroulement. Entre le début de l’âge adulte de ces trois jeunes gens et l’exclusion de Camille. »
Catherine Anne
Camille : N’as-tu rien à manger ?
Paul : Non
Camille : Combien de non entend-on dans une vie (…)
Paul : Je me reproche d’être arrivé trop tard
Louise : Tu viens de si loin
Une pièce magnifique. A voir absolument, a défaut lire le texte qui est très beau, comme tous les textes de Catherine Anne www.michouette.net/pele-mele
Une pièce magnifique. A voir absolument, a défaut lire le texte qui est très beau, comme tous les textes de Catherine Anne www.michouette.net/pele-mele
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