En allant à Saint Ives

Colombes (92)
le 16 mars 2007

En allant à Saint Ives

Confrontation entre deux femmes, meurtries dans leur vie de mère, que tout oppose en apparence. Deux cultures, deux sensibilités s'affrontent. Un thriller psychologique allié à l'intelligence du propos.

Mon fils est un assassin
Note d'intention

  • Mon fils est un assassin

Saint Ives. Village de Cornouailles. Deux mères. Chacune avec une douleur liée à son enfant. L'une est en deuil d'un fils, l'autre veut assassiner le sien, devenu tyran d'un petit pays africain. Cora est blanche et vit en Angleterre pour fuir la violence des grandes villes américaines, Mary est noire et vient d'un pays encore meurtri par la colonisation. Confrontation entre deux femmes, meurtries dans leur vie de mère, que tout oppose en apparence. Deux cultures, deux sensibilités s'affrontent.

Si la femme a des droits nouveaux dans l'Histoire de l'humanité, celui d'avorter par exemple, elle reste celle dont la chair est accrochée à l'enfant. Que ressent la mère d'un homme qui tue des milliers de gens ? Est-elle fière d'avoir donné la vie ? Participe-t-elle au crime ? Lee Blessing pose des questions sur le monde d’aujourd’hui en abordant ce sujet avec une écriture simple qui touche au coeur. Un thriller psychologique allié à l'intelligence du propos.

"Mary : Je suis celle qui est venue à Saint Ives. Personne d’autre ne l’aurait fait. Je suis celle qui peut vous aider à tuer le monstre qui est dans votre cœur. Je suis votre espoir. Je suis votre honneur. Je suis votre vengeance." (Acte 1, scène 2)

Traduction de François Bouchereau.

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  • Note d'intention

J’ai rencontré Lee Blessing en montant Indépendance. Lorsque nous nous sommes revus, Lee avait apporté avec lui un texte, une pièce en deux actes. A la lecture en anglais, il était évident que la pièce était forte, il y avait là des rôles intenses, de femmes mûres, dans un théâtre contemporain. Avec un premier rôle pour une actrice noire, un rôle sur la question fondamentale de la responsabilité des mères dans le don de la vie.

Dans Indépendance, il y avait une mère en souffrance, au bord de la folie. Une mère qui n'acceptait pas que ses enfants grandissent. Dans En allant à Saint Ives, il y a deux mères. Une femme qui a perdu son enfant et pour qui la vie n’a plus de sens, et, une autre, qui veut tuer son fils, et pour qui tout perdra sens. Elles sont là, démunies, femmes porteuses d’un impossible projet de vie.

Il y a entre ces deux femmes un secret sourd qui ressemble à une forme de liberté, le droit de vie ou de mort sur sa propre descendance, au-delà de toute morale. Ce n'est pas une affaire de lois, ni d'hommes. C'est une affaire de femmes, au plus intime, au plus incompréhensible de la condition humaine, ne plus supporter d'être mère, ne plus supporter cette responsabilité animale qui est de donner la vie.

Depuis que j’ai eu un enfant, je n’ai plus le droit de mourir. Je dois être là, pour lui, pour l’aider, pour le porter, l’assumer. Pourtant, parfois, il serait si tentant de s'échapper, de tout arrêter. Ce que j'aime dans ces deux personnages, c'est que ce qui les lie n'est pas de l'amour, c'est une connaissance profonde du versant le plus vertigineux de la maternité C'est l'histoire des femmes depuis toujours.

“On ne naît pas mère, on le devient.” Devient-on assassin pour avoir été mère ? Je m’interroge sur la responsabilité que nous avons lorsque nous mettons au monde un enfant. Sera-t-il heureux ? Quelle confiance accorder à l’adulte qu’il deviendra ? L’amour est-il une garantie d’immunité contre le Mal ? L’amour triomphe t-il toujours du chaos ?

A notre époque de technicité avancée, avons-nous réussi à faire quelques progrès sur la nature humaine ?

Béatrice Agenin

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Sélection d’avis du public

RE: RE: En allant à Saint Ives Le 22 octobre 2006 à 18h47

Si vous aimez être ému aux larmes courrez vite voir ce petit bijou qu’est « En allant à saint Ives ». Ces deux personnages de femmes, l’une blanche, l’autre noire, blessées dans leur chair, s’affrontent avec une telle force, avec de tels arguments que vous en restez scotchés à votre fauteuil à la fin du spectacle. Elles sont interprétées avec une grande générosité par Béatrice Agenin et par Yane Mareine. Et les thèmes abordés dans cette pièce nous touchent sur des points sensibles dans notre rapport au monde d’aujourd’hui, élevant le débat au niveau de la tragédie. Bouleversant.

RE: En allant à Saint Ives Le 18 octobre 2006 à 23h24

Je partage tout à fait les deux avis presentés ici. j'ai vu la piece et l'ai beaucoup aimé.J'en ai beaucoup parlé et une quarantaine d'amis ou connaissances y sont allés.Je n'ai eu que de bons retours de personnes qui ont été tres touchées, par le texte, par le jeu des deux comédiennes, par les questions que cette piece pose...C'est une piece forte qui touche en profondeur.Les deux comediennes sont excellentes et portent ces personnages ,ces deux mères blessées. Une piece qu'on ne peut oublier

RE: En allant à Saint Ives Le 16 octobre 2006 à 16h21

Rendez-vous d’urgence à Saint-Ives ! Un beau moment de théâtre, « En allant à Saint-Ives », au théâtre Marigny… Un texte admirable, deux comédiennes justes et émouvantes, un sujet courageux, grave et contemporain. Le public retient son souffle, saisi par l’intensité de cette rencontre entre deux femmes que la vie met face à leurs responsabilités de mères. Réflexions sur le pouvoir, la mort et le deuil, la maternité, la relation mère-fils, … multiples résonances ! Bravo pour l’adaptation intelligente, la mise en scène efficace, et l’interprétation juste et forte des deux comédiennes !

En allant à Saint Ives Le 16 octobre 2006 à 14h28

En allant à Saint Ives, vous n'en sortirez pas indemne. La rencontre de ces femmes que tout oppose en apparence est tout simplement bouleversante. Dans une interprétation juste et forte, Béatrice Agenin et Yane Mareine nous font partager avec émotion l'intimité de deux mères meurtries et unies dans la douleur de la maternité. N’en déplaise à Manuel Piolat Soleymat, cette pièce américaine adaptée par François Bouchereau n’est pas un touche-à-tout dans un but d’efficacité dramaturgique mais amène naturellement le spectateur à s’interroger sur la nature humaine à travers le récit de ces deux femmes torturées par la responsabilité du don de vie.

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RE: RE: En allant à Saint Ives Le 22 octobre 2006 à 18h47

Si vous aimez être ému aux larmes courrez vite voir ce petit bijou qu’est « En allant à saint Ives ». Ces deux personnages de femmes, l’une blanche, l’autre noire, blessées dans leur chair, s’affrontent avec une telle force, avec de tels arguments que vous en restez scotchés à votre fauteuil à la fin du spectacle. Elles sont interprétées avec une grande générosité par Béatrice Agenin et par Yane Mareine. Et les thèmes abordés dans cette pièce nous touchent sur des points sensibles dans notre rapport au monde d’aujourd’hui, élevant le débat au niveau de la tragédie. Bouleversant.

RE: En allant à Saint Ives Le 18 octobre 2006 à 23h24

Je partage tout à fait les deux avis presentés ici. j'ai vu la piece et l'ai beaucoup aimé.J'en ai beaucoup parlé et une quarantaine d'amis ou connaissances y sont allés.Je n'ai eu que de bons retours de personnes qui ont été tres touchées, par le texte, par le jeu des deux comédiennes, par les questions que cette piece pose...C'est une piece forte qui touche en profondeur.Les deux comediennes sont excellentes et portent ces personnages ,ces deux mères blessées. Une piece qu'on ne peut oublier

RE: En allant à Saint Ives Le 16 octobre 2006 à 16h21

Rendez-vous d’urgence à Saint-Ives ! Un beau moment de théâtre, « En allant à Saint-Ives », au théâtre Marigny… Un texte admirable, deux comédiennes justes et émouvantes, un sujet courageux, grave et contemporain. Le public retient son souffle, saisi par l’intensité de cette rencontre entre deux femmes que la vie met face à leurs responsabilités de mères. Réflexions sur le pouvoir, la mort et le deuil, la maternité, la relation mère-fils, … multiples résonances ! Bravo pour l’adaptation intelligente, la mise en scène efficace, et l’interprétation juste et forte des deux comédiennes !

En allant à Saint Ives Le 16 octobre 2006 à 14h28

En allant à Saint Ives, vous n'en sortirez pas indemne. La rencontre de ces femmes que tout oppose en apparence est tout simplement bouleversante. Dans une interprétation juste et forte, Béatrice Agenin et Yane Mareine nous font partager avec émotion l'intimité de deux mères meurtries et unies dans la douleur de la maternité. N’en déplaise à Manuel Piolat Soleymat, cette pièce américaine adaptée par François Bouchereau n’est pas un touche-à-tout dans un but d’efficacité dramaturgique mais amène naturellement le spectateur à s’interroger sur la nature humaine à travers le récit de ces deux femmes torturées par la responsabilité du don de vie.

Informations pratiques

Avant-Seine

88, rue Saint-Denis 92700 Colombes

Accès handicapé (sous conditions) Bar Garderie (sous conditions) Grand Paris Hauts-de-Seine Restaurant Vestiaire
  • Bus : Général Leclerc à 93 m, Eglise de Colombes à 106 m
  • Transilien : Colombes à 591 m
  • En voiture : tout droit depuis la porte de Champerret par le pont de Courbevoie. A La Garenne-Colombes, au rond-point, prendre la 1ère sortie et continuer sur : D106 / Avenue Du Général De Gaulle. En entrant dans Colombes prendre : D13 / Place Du Général Leclerc puis le bd De Valmy.
    Parking de l'Hôtel de ville : 5 rue Verdun (se munir de monnaie).

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Plan d’accès

Avant-Seine
88, rue Saint-Denis 92700 Colombes
Spectacle terminé depuis le vendredi 16 mars 2007

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