" Je suis incapable de faire mon autobiographie " , déclare Nathalie Sarraute en 1979. Et pourtant… ce texte, paru en 1983 alors que l'auteur a 81 ans, écrit sous la forme d'un dialogue à deux voix, relate les souvenirs d'une enfance passée entre Paris, la Russie, et la Suisse.
23 ans déjà que ma fille m’a offert Enfance de Nathalie Sarraute. Après l’avoir lu, Simone Benmussa m’a proposé de travailler sur le spectacle qu’elle préparait avec Nathalie Sarraute d’après Enfance.
La rencontre avec Nathalie Sarraute, le travail avec elle et avec Simone au Théâtre du Rond Point, le spectacle qui s’ensuivit, laissent en moi un souvenir impérissable. Puis, l’année dernière, le désir de redécouvrir ce livre, de le faire entendre à nouveau, simplement, d’une manière modeste. Grâce à Anne-Marie Lazarini et Dominique Bourde du théâtre Artistic Athévains, grâce aux héritiers de Nathalie Sarraute, le rêve se réalise !
Un hommage à ce grand écrivain aujourd’hui disparu. Un hommage à ma mère Gisèle Casadesus, dont la voix ouvrira cette mise en espace, un hommage à mon arrière grand-mère Tatiana, née à Tiraspol près d’Odessa en 1869. La lumière vient sur le plateau, un bureau d’enfant, deux chaises, des livres, une voix s’élève : « Alors, tu vas vraiment faire ça ? Evoquer tes souvenirs d’enfance ?… »
Notes (9 juillet 2006)
Les éclairages de François Cabanat auront de l’importance, ils feront vivre le plateau qui ne contiendra qu’un bureau d’enfant, deux chaises, des livres. Quelques moments de voix enregistrée et moi, là, côté jardin, au début peu visible, et puis le texte…
Martine Pascal
Montage des textes : Michel Cournot. Avec la voix de Gisèle Casadesus.
« Une enfance restituée en un magnifique dialogue à deux voix : celle de Martine Pascal et celle, en off, de sa mère, la merveilleuse Gisèle Casadesus. » M, le magazine du Monde
« Ce spectacle tient de la performance. En effet, il s’agit en fait un monologue, mais mené avec talent de sorte qu’on est toujours en attente de la suite, qu’on est toujours en train de découvrir le propos. Certes, le texte a sa part dans ce résultat, mais il n’empêche : il n’y a rien de plus périlleux que le spectacle solo. » Holybuzz
« Martine Pascal ne joue pas l'émotion car l'émotion se joue d'elle : elle la ballotte, la terrasse, la déchire. Le péril est extrême et la fragilité consentie très émouvante. » Froggy's Delight
45 rue Richard Lenoir 75011 Paris