Et hommes et pas est une fable, avec la magie des fables. Un homme lutte contre lui-même, contre sa part d’inhumanité. Les hommes font à l’homme ce qui nous fait dire d’eux qu’ils n’en sont plus. C’est l’hiver 44, à Milan. Vingt ans de fascisme ont corrompu l’homme jusque dans sa moelle, jusqu’à sa réalité immédiate : ce qu’il mange, ce qu’il boit, l’air qu’il respire, dans son amour même. Et cela commence par les actes les plus insignes... Dans ce monde défait, comment lutter et ne pas désespérer ? Parmi les civils, les partisans, les morts, contre les nazis et leurs chiens, et les miliciens fascistes, c’est toujours cette question.
La langue de Vittorini est cet effort intense, d’une humanité lumineuse, contre la “désespérance”. Il nous parle de plain-pied, d’homme à homme, avec la grâce de l’enfant qu’il a gardée en lui et qui auréole toute son écriture.
"Il y a, dans les plus délicats rapports entre les hommes, une continuelle pratique de fascisme,où celui qui impose croit seulement aimer et celui qui subit croit, en subissant, faire tout juste le minimum, pour ne pas offenser..." Extrait de Uomini e no
D’après le roman Uomini e no d'Elio Vittorini, Les Hommes et les autres © Éditions Gallimard “L’Étrangère”
Traduction Michel Arnaud.
Avec les musiciens Florent Manneveau et Francesco Rosa.
Par la Cie pEqUOd.
59, avenue du Général de Gaulle 93170 Bagnolet
Voiture : Porte de Bagnolet, à 300 m direction Bagnolet/Montreuil