Et le coeur fume encore retrace les mémoires, les littératures et les silences de la guerre d’Algérie. Passant sans cesse de l’intime au politique, du réel à la fiction, la compagnie Nova crée des scènes qui s’inspirent d’événements historiques et éclaire les fractures sociales et politiques de la France d’aujourd’hui.
Ils et elles sont né·es bien après les indépendances, mais pour les comédien·nes de la compagnie Nova et les deux autrices et metteuse en scène, Alice Carré et Margaux Eskenazi, la colonisation reste la clé de lecture du racisme d’État toujours prégnant aujourd’hui en France. Et le coeur fume encore (titre emprunté à un vers de Kateb Yacine) parcourt l’histoire de la domination de l’Algérie et de sa lutte de libération en donnant la parole à une foule de protagonistes, parole portée ou recueillie par leurs enfants ou petits-enfants.
À travers plusieurs histoires de vie, dans des allers-retours entre passé et présent, la pièce traverse les évènements et dates clés de cette période : massacre de Sétif en 1945, bataille d’Alger en 1957, 17 octobre 1961, indépendance en 1962… et en interroge les répercussions mises au jour par la marche pour l’égalité et contre le racisme de 2001. Acteurs et actrices jouent tout type de rôle, incarnant un personnage « non pour sa couleur ou son sexe » mais pour sa crédibilité dans « une tentative de décoloniser et dégenrer les imaginaires ». Un spectacle coup de poing qui a reçu un accueil impressionnant tout au long de sa tournée nationale.
Distribution en alternance.
« Avec des histoires de personnes marquées à vie par le conflit, cette représentation, superbement jouée par des acteurs passant de rôle en rôle, est exaltante. » Télérama sortir TTT
« Les acteurs jouent franc jeu, ils exposent dès leur entrée leur démarche documentaire et les rôles qu’ils interpréteront, mais on oublie vite la légère frayeur que peut susciter la clarification, tant la pièce tient sa promesse de faire advenir des bribes de mémoire, sans la figer. (...) La pièce est ambitieuse, elle embrasse tout, tous azimuts, on y croise tout autant Edouard Glissant que Zidane et Thuram, ou encore des anonymes. Et pourquoi pas ? » Anne Diatkine, Libération, 21 juillet 2019
« Ils et elles sont d’ailleurs très bons. Si bons que dans Et le cœur fume encore, on rit, on a les larmes aux yeux. Le plaisir du théâtre enfle à en devenir jubilatoire. Et fait grandir avec lui la promesse d’un avenir qui trouve des voies pour intégrer son passé, ainsi que la certitude que le théâtre est infiniment capable d’y contribuer. » Eric Demey, Sceneweb, 17 juillet 2019
« Soit une succession syncopée d’événements et de témoignages, sortis des archives ou « rejoués » sur scène où l’on donne à voir une douleur, un ressentiment, une mémoire, une critique. Et le cœur fume encore est ainsi la tentative, non pas de mettre un nom, de ramener cette histoire à un seul nom, mais plutôt de faire sentir une confusion, un tumulte, un inachèvement… » Yannick Butel, L'Insensé, 23 juillet 2019
« Spectacle remarquable sur la Guerre d'Algérie, tentative d'en délivrer enfin des récits, Et le cœur fume encore déploie un théâtre aussi intelligent que joyeux. » La Terrasse
Excellente pièce de théâtre, mise en scène pleine d'intelligence et jeu de comédiens plein de vitalité, belle représentation de la mémoire historique.
excellente troupe, mise en scène impec, sans débauche d'effet, justesse de ton, propos abordé dans toute sa complexité.Chapeau.
Pour 2 Notes
Excellente pièce de théâtre, mise en scène pleine d'intelligence et jeu de comédiens plein de vitalité, belle représentation de la mémoire historique.
excellente troupe, mise en scène impec, sans débauche d'effet, justesse de ton, propos abordé dans toute sa complexité.Chapeau.
59, boulevard Jules Guesde 93207 Saint-Denis
Voiture : Depuis Paris : Porte de la Chapelle - Autoroute A1 - sortie n°2 Saint-Denis centre (Stade de France), suivre « Saint-Denis centre ». Contourner la Porte de Paris en prenant la file de gauche. Continuer tout droit puis suivre le fléchage « Théâtre Gérard Philipe » (emprunter le bd Marcel Sembat puis le bd Jules Guesde).