La Peste incarnée par un jeune opportuniste accompagné de sa secrétaire, surgit dans une petite ville dirigée par un gouvernement qui prône l’immobilisme comme première vertu. Elle prend le pouvoir et met en place un régime totalitaire. Mais elle se trouve rapidement confrontée à une résistance insolente, celle d’un homme, seul, révolté.
Une pièce burlesque où la révolte gronde en coulisses, une satire jubilatoire des pouvoirs construits sur la peur. Ce texte, confie Camus, « est peut-être celui de mes écrits qui me ressemble le plus ».
« Extraordinaire modernité du texte. Un mélange de farce et de profondeur. La mise en scène de Charlotte Rondelez est exceptionnelle de créativité avec l'utilisation systématisée de fascinantes marionnettes naines à visages humains, créées par Juliette Prillard. Les comédiens sont tous excellents. » Jacques Paugam, Culture-Tops, 8 mars 2014
« A tambours battants, les comédiens se jettent sur scène avec passion. (...) Adaptation bourrée d’inventions, tout en perspective, le décor proposé est ingénieux et offre un territoire d’expression transformable. Etat de siège est un divertissement intelligent et un instant délicieux à partager. » Laurence Caron-Spokojny, Cequiest, 7 mars 2014
« Une farce satirique divinement mise en scène par Charlotte Rondelez. Burlesque dans les moindres détails, la pièce est une véritable dénonciation du totalitarisme et de l’avilissement des peuples. L’ensemble se transforme ainsi en une satire hypnotique dont il sera bien difficile de ne pas trouver d’écho avec notre propre société. » Wesley Bodin, La critiquerie, 10 mars 2014
« Charlotte Rondelez, d'un geste décidé taille dans le vif du texte et transpose le jeu avec une audace que ne renierait pas l'auteur. C'est mené tambour battant avec franchise et finesse devant un public qui écoute attentivement cette méditation à haute combustion. » Armelle Héliot, Le Figaro, 14 mars 2014
« Une mise en scène créative et dynamique, qui satisfait à son parti-pris de patchwork incessant d’images et d’idées, avec une judicieuse insertion de moments réflexifs et d'intermèdes virevoltants au rythme de la musique electroswing du groupe Caravane Palace et le recours au théâtre marionnettique. » Froggy's Delight, 14 mars 2014
« Tout est pensé pour produire l’effet d’un mouvement jeté en avant. (...) La mise en scène doit une grande partie de sa versatilité, non seulement au décor et aux costumes mais à ses acteurs. Cette mise en scène articule de manière magistrale nombreux procédés dramatiques, elle est riche par sa mobilité du décor et on peut rire de l’idée de la mort sans tabou. » Beatriz Nino, Journal La Coulisse, 11 mars 2014
« La mise en scène de Charlotte Rondelez déborde d’imagination et d’inventivité, les comédiens sont excellents, le texte est drôle, féroce et hélas très actuel, il nous force à réfléchir à nos choix de vie, nous avons tout entre les mains pour vaincre la Peste. » Anne Delaleu, Theatrepassion, 15 mars 2014
Dans sa version originale, en 1948, la représentation de État de siège mise en scène par Jean-Louis Barrault dure trois heures et nécessite vingt-cinq comédiens. Notre version de 2014 est réduite à 1h15 et se joue à six comédiens.
Donner corps au verbe de l’auteur
Dans la pièce, chaque personnage peut être assimilé à un symbole : le symbole de l’absurde (la Secrétaire), du pouvoir (la Peste), de l’amour (Victoria), de la révolte (Diego)… Mais pour la représentation théâtrale, cette simplification est un piège car elle désincarne le personnage et rend l’histoire secondaire. Nous nous sommes donc attachés, au contraire, à humaniser chacune de ces allégories, à faire oublier « le concept » afin de toucher le public, sans pour autant trahir ni abandonner le propos.
Le Choeur en Poche
Créé sur la scène du Théâtre Marigny, dans les immenses décors de Balthus, État de siège peut-il souffrir une réduction aux proportions d’une petite salle ? Certes le cadre de la pièce de Camus est celui d’une ville. La parole du Choeur porte celle d’un peuple aux multiples visages. Les scènes de liesse et de chaos évoquent celles des sorties de stades ou de concerts actuels… Mais le réalisme n’est pas de rigueur ici et serait même un piège. Les mots de Camus stimulent suffisamment l’imagination du spectateur pour ne pas se laisser contraindre par des problèmes d’échelle ou d’effectifs dans la mise en scène.
Un décor en mouvement
La pièce se jouera principalement « à l’intérieur » : intérieur d’une chambre, d’une maison, d’un palais, laissant au spectateur le loisir d’imaginer ce qui se passe à l’extérieur, grâce à quelques scènes ouvertes sur le dehors. Composé de panneaux coulissants et superposables au gré des tableaux, le décor sera mobile et vivant, épousant les fluctuations de l’intrigue, créant des perspectives différentes, des images en perpétuelle transformation.
« Des hommes à mi-hauteur »
Des comédiens-marionnettisés à la taille réduite de moitié représentent tous les personnages du peuple. Cette technique génère des effets de perspectives entre l’espace intérieur et l’espace extérieur esquissé, renforce le côté burlesque des scènes collectives et donne une traduction poétique aux scènes que toute tentative de théâtralisation réaliste réduirait dans le cadre imparti.
Quel Siège aujourd’hui ?
Pour Camus, les idées n’étaient pas « des idoles intouchables », mais « des outils pour changer la vie ». Nous avons donc pris la liberté de gommer toute référence datée qui ramènerait la pièce et le propos à une époque aujourd’hui révolue. Nous sommes en effet convaincus qu’État de siège s’adresse à la jeunesse d’aujourd’hui et qu’elle peut la toucher. La pensée de Camus n’est pas réflexive et figée, ce n’est pas une pensée à méditer dans la vieillesse, une fois la vie vécue. Elle est faite pour l’action à venir, pour l’homme conscient et avide du lendemain, pour l’instant présent dans sa dynamique incandescente.
Il nous a toujours paru nécessaire de porter État de siège à la scène. Nous voulons donner cette pièce en spectacle pour faire revivre la parole de Camus. Nous voulons en faire un spectacle qui résonne au-delà des murs, un patchwork incessant d’images et d’idées, une boîte de Pandore qui délivre tous ses secrets dans la salle du Petit Poche et au-delà.
Charlotte Rondelez
Une troupe de comédiens pleine de talent et d'énergie qui nous tient en haleine de bout en bout. Une mise en scène inventive et enlevée. Du rire et de la profondeur. Très réussi. Bravo et merci pour cette soirée !
Belle mise en scène, texte magnifique et qui résonne aujourd'hui. Etrange le constat précédent mais tous les goûts sont dans la nature, en tous cas quand on n'est pas spécialiste de Camus comme moi, on découvre, on apprécie et ça donne envie d'en découvrir davantage ! donc pour moi spectacle très réussi et divertissant
D'un ennui terrible, cette mise en scène est dénué d'intelligence et de sensibilité. On est premier degrés dans un triste guignol, pour les enfants à la rigueur. On passe totalement à côté de la pièce et de camus, tout l'esprit et la dimension du texte est happé cet horrible parti prit de tourner la pièce en indigeste mascarade. Probablement monté à la hâte pour profiter du centenaire Camus.
Mise en scène géniale, comédiens talentueux et généreux et un texte fort et d'actualité
Pour 6 Notes
Une troupe de comédiens pleine de talent et d'énergie qui nous tient en haleine de bout en bout. Une mise en scène inventive et enlevée. Du rire et de la profondeur. Très réussi. Bravo et merci pour cette soirée !
Belle mise en scène, texte magnifique et qui résonne aujourd'hui. Etrange le constat précédent mais tous les goûts sont dans la nature, en tous cas quand on n'est pas spécialiste de Camus comme moi, on découvre, on apprécie et ça donne envie d'en découvrir davantage ! donc pour moi spectacle très réussi et divertissant
D'un ennui terrible, cette mise en scène est dénué d'intelligence et de sensibilité. On est premier degrés dans un triste guignol, pour les enfants à la rigueur. On passe totalement à côté de la pièce et de camus, tout l'esprit et la dimension du texte est happé cet horrible parti prit de tourner la pièce en indigeste mascarade. Probablement monté à la hâte pour profiter du centenaire Camus.
Mise en scène géniale, comédiens talentueux et généreux et un texte fort et d'actualité
mise en scène exceptionnelle les acteurs très bons, du Camus qui déconcerte et nous révèle tout son humour, on a tous adoré !
Etonnée... Je connaissais la pertinence de Camus, j'aimais sa liberté de pensée et de paroles, je ne connaissais pas son humour ravageur... bravo pour cette mise en scène, inventive et dynamique qui fait résonner les mots de Camus dans un souffle de jeunesse et de liberté !
les acteurs etaient valeureux ,la salle petite ,et je n'ai pas retrouvé la force de la pièce ,sa grandeur .Moi Nada lumière de cette ville par l'instruction et la connaissance ....(peut-etre QQ chose de trop rapide .)
75, boulevard du Montparnasse 75006 Paris