Incantatoire et fragile, cette confession nous plonge dans l’univers infréquentable de l’artiste en proie à la déraison : à la fois une mise à nu exhibitionniste et un autoportrait littéraire qui accompagne le travail pictural de l’auteur.
Originaire d’une famille ouvrière des Vosges, Blandine Solange est diplômée de l’École des Beaux-Arts de Marseille, mais ne trouve que des emplois précaires. En proie à des bouffées délirantes, elle entreprend une psychanalyse. Les troubles qu’elle connaît évoquent toutefois la psychose. Vers 1992, alors qu’elle est hospitalisée en psychiatrie, elle rencontre un universitaire allemand dont elle partagera la vie.
À leur séparation, huit ans plus tard, Blandine se met à écrire des textes d’une remarquable qualité littéraire, et à dessiner fiévreusement et exclusivement des hommes nus, à la manière d’Egon Schiele.
Parallèlement, le délire reprend : défis, actes subversifs, excitation fébrile. «Mon délire, c’est l’art», déclare-t-elle. Jusqu’à son suicide en 2000, à l’âge de 43 ans, une question ne cesse de la hanter : est-elle folle ou non ?
L’intimité d’un cabinet d’analyste, lieu du seul dire, se double ici d’une scène où s’expose un corps que mots, images, affects livrent au ravissement et à l’affolement.
Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris
Navette : Sortir en tête de ligne de métro, puis prendre soit la navette Cartoucherie (gratuite) garée sur la chaussée devant la station de taxis (départ toutes les quinze minutes, premier voyage 1h avant le début du spectacle) soit le bus 112, arrêt Cartoucherie.
En voiture : A partir de l'esplanade du château de Vincennes, longer le Parc Floral de Paris sur la droite par la route de la Pyramide. Au rond-point, tourner à gauche (parcours fléché).
Parking Cartoucherie, 2ème portail sur la gauche.