Faut pas payer

le 13 février 2001

Faut pas payer

Une farce anarchiste et délirante qui amène les femmes d’un quartier ouvrier à être enceintes des "œuvres" d’un super-marché qu’elles ont dévalisé. Avec rebondissements, croque-mort, flic de gauche et flic de droite.Les portes claquent…

Présentation
Pourquoi je monte cette pièce
La presse

Une farce anarchiste et délirante qui amène deux épouses dans une histoire de vol de nourriture dans un supermarché, des policiers gauchistes qui fouillent les appartements, de fausses grossesses pour masquer l'objet du délit et d'un certain miracle de Sainte-Eulalie… dans une cascade de quiproquos, gags et portes qui claquent. Un vaudeville militant.

Le policier : … Vous savez, je vous comprends… Je ne devrais pas le dire, mais je comprends même les bonnes femmes du quartier qui ont exigé ce matin la réduction des prix. Elles ont raison… Personnellement, ma sympathie leur est acquise. Contre le vol, il n'y a que l'expropriation. 
Giovanni : Vous leur… vous… vous leur donnez raison ? 
Le policier : Bien sûr. Ça ne peut plus continuer. Vous me croirez si vous voulez, mais ça me dégoûte de faire le flic dans ce quartier… cette chiennerie de ratissage… Et pour le compte de qui ? De spéculateurs, d'affameurs, de voleurs… C'est eux, les vrais voleurs." 

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"J'avais envie de parler de la difficulté à vivre. De ces femmes qui "se débrouillent" pour joindre les deux bouts, de ces femmes du Sud têtues et malignes. De ces jeunes désœuvrés, grande gueules sympathiques, qui s'ennuient à longueur de temps devant le "Café du théâtre". Parler du travail et de l'absence de travail, du quartier de la "Belle de Mai" si vivant il y a juste 20 ans, avec ses 20 usines ; aujourd'hui sinistré, les boutiques fermant inéluctablement, jour après jour. De ces hommes simples et "rangés" dont Dario Fo se demande vraiment pourquoi ils ne font pas tout sauter et pourquoi ces femmes débrouillardes, à la réplique directe comme un upercut, ne vont pas toutes ensemble envahir le supermarché voisin, trop ostentatoire, trop gorgé de choses. En même temps, il fallait que ce soit drôle, tendre avec des moments d'enfance et formidablement bordélique. Le rire est par essence de l'ordre de l'anarchie, du dérangement. Je parle de ce rire énorme, vibrant, mal élevé, qui perturbe les classes, dérange la hiérarchie, fait tomber les masques, les normes, les codes…  Un seul auteur pouvait être à la fois italien (donc marseillais) farceur, superbement intelligent, drôle, théâtral et politique : Dario Fo. Génial jongleur, grand bateleur, clown du monde des petits, des pauvres, des ouvriers, des chômeurs, des femmes, des exilés, de la "Belle de Mai", de Marseille, du Monde." 

Françoise Chatôt 

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"Un brillant vaudeville militant. Françoise Chatôt offre une version réjouissante de Faut pas payer ! grâce à un travail collectif exemplaire et des comédiens qui se surpassent. Patrick Merle - La Provence

"Un dispositif scénique qui fonctionne à merveille […] Le public y trouve son compte, rit de bon coeur. C'est traité avec humour, une légèreté joyeuse, même si le sujet est grave."  Zoé Lin - L'Humanité

"Mention spéciale pour la bravoure et l'allant généreux… Les acteurs s'en donnent à cœur joie, quant à la musique, elle fonctionne comme un battement de cœur."  Valérie Entressangle - Taktik

"La pièce de Dario Fo est mise en scène avec un époustouflant brio par Françoise Chatôt […] Le rire est énorme, vibrant, mal élevé, il dérange la hiérarchie, fait tomber les masques, les normes […] les cinq interprètes ont du talent comme neuf! […]. Sylvette Ferdac - Les nouvelles publications

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Informations pratiques

Maison des Arts à Laon

place Aubry 02000 Laon

Spectacle terminé depuis le mardi 13 février 2001

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