La représentation du 3 octobre sera adpatée en langue des signes française.
Sur la toile cirée d’une table de cuisine, deux trentenaires nous emportent dans l’épopée de leur mémoire familiale marquée par la guerre d’Espagne. Avec une énergie fiévreuse et une inventivité de tous les instants, ils manipulent tasses, cuillères, café moulu et sucre en morceaux, rejouant passionnément l’histoire de Angel, leur grand-père anarcho-syndicaliste. Le drame et les tensions, les larmes et les rires traversent le récit. On suit le front des Républicains pour une société plus égalitaire, leur bataille contre les nationalistes et les fascistes, leur tragique retraite en France et l’accueil terrible qu’ils y reçurent. Les deux frères, bien sûr, ne sont pas toujours d’accord sur ce qu’il faut raconter.
Peut-on ne pas prendre parti ? Comment s’approprier l’héritage du passé ? Avons-nous besoin de héros et d’utopies ?
Le tandem composé d’Arno Wögerbauer et Valentin Pasgrimaud, finement mis en scène par Éric de Sarria, transpire la générosité et la sincérité. Un spectacle sur l’histoire politique et ses répétitions, sur la transmission de l’héritage familial, sur la fratrie aussi, qui célèbre le plaisir du jeu infini avec l’objet et la matière.
Par la compagnie Les Maladroits.
73 rue Mouffetard 75005 Paris