À l’agonie, la mère expire. À son chevet, le fils la rassure, il y aura du monde à l’enterrement. Elle conteste : « Ils ne renonceront pas à une salle de réception bien chauffée avec gigot et cognac, pour un cimetière pluvieux avec petite vieille et trépas. » En effet, la mise en terre de la mère tombe le jour du mariage de Vélvétsia. Noces ou obsèques, la famille et la belle-famille choisissent.
Tous fuient le cousin qui apporte la mauvaise nouvelle, évitent d’être informés pour ne pas avoir à remettre le mariage. Tous courent, volent, chantent. Ils passent d’une plage sous la pluie aux tuiles glissantes d’un toit. Ils zigzaguent entre les apparitions d’un ange de la mort, qui fait rendre les âmes comme on lâche des pets.
Épuisé d’avoir gravi les sommets enneigés des montagnes tibétaines, l’un des protagonistes grogne : « Quand Dieu accorde enfin le mariage à quelqu’un, il ne peut s’empêcher, par la même occasion, de lui refiler un enterrement ! »
Né en 1943, mort en 1999, l’Israélien Hanokh Levin a connu autant de succès pour son oeuvre, cinquante-deux pièces, que de critiques pour sa vision sarcastique du monde et des autres. L’auteur de Yaacobi et Leidental, de Kroum l’ectoplasme ridiculise les priorités familiales et égoïstes. Il s’attaque sans merci à une humanité décérébrée, prête à toutes les bassesses pour satisfaire ses besoins immédiats, mondains, futiles.
Nommé en janvier 2008 avec Agathe Mélinand à la direction du TNT, Théâtre national de Toulouse Midi-Pyrénées, Laurent Pelly est metteur en scène de théâtre (notamment Talking Heads présenté en 2009 au Théâtre du Rond-Point) et d’opéra. Hugo, Carroll, Ionesco, Offenbach, Schwartz, Strindberg… Depuis des contes oniriques, des drames excessifs ou des comédies surréalistes, Laurent Pelly crée des successions de tableaux vivants intenses, où un humour dévastateur s’allie à une prodigieuse invention visuelle.
Les Funérailles d’hiver proposées par Laurent Pelly sont un moment de magie théâtrale. À l’heure des grandes productions cinématographiques à grand renfort de 3D numérique, il est réconfortant de voir qu’avec de l’imagination, tout est possible au théâtre. Le metteur en scène fait littéralement décoller les personnages. Tous les comédiens interprètes sont bons, et tout spécialement Christine Murillo qui incarne magistralement la cousine Shratzia. [commentaire modéré]
dommage d'être si peu cultivé, que vous ne pouvez comprendre une si bonne pièce de théatre.
Bête, vulgaire, pathétique. La vie est trop courte pour perdre deux heures comme ça.....
Les Funérailles d’hiver proposées par Laurent Pelly sont un moment de magie théâtrale. À l’heure des grandes productions cinématographiques à grand renfort de 3D numérique, il est réconfortant de voir qu’avec de l’imagination, tout est possible au théâtre. Le metteur en scène fait littéralement décoller les personnages. Tous les comédiens interprètes sont bons, et tout spécialement Christine Murillo qui incarne magistralement la cousine Shratzia. [commentaire modéré]
dommage d'être si peu cultivé, que vous ne pouvez comprendre une si bonne pièce de théatre.
Bête, vulgaire, pathétique. La vie est trop courte pour perdre deux heures comme ça.....
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