Tout part d’une expérience vécue, il y a plusieurs années, dans un « bar à hôtesse ». La pièce est un huis-clos, au sein de ce lieu où cinq femmes travaillent et vivent. Pas de victime, pas de compassion, pas de regret, les femmes qui habitent ce lieu l’occupent en toute conscience. Si elles se prostituent, elles sont les victimes de notre société, mais pas des hommes.
Furieuses ne représente que la continuité d’une certaine évolution de l’espèce féminine dans un espace où les codes de notre société se transforment, où leurs comportements se métamorphosent. Si certaines barrières tombent, d’autres apparaissent. Furieuses est avant tout une création qui questionne le thème de l’identité féminine. Loin du désir de marquer la différence des genres, nous ne cherchons pas à faire de comparaison, nous ne parlons que de femmes.
Comment raconter et représenter l’extrême ? Comment vivre et survivre dans l’extrême ? Comment montrer qu’entre le vice, l’arnaque, la perversion se trouvent aussi la force, l’amitié et la rage de vivre ? Entre frénésie, rage, légèreté et ardeur fébrile, ces femmes évoluent dans un espace où le temps semble tourner sur lui-même. Loin du portrait manichéen d’un monde souterrain, la pièce confronte les réalités paradoxales de la condition humaine ?
80, Allée Darius Milhaud 75019 Paris