A l’invitation du Théâtre Paris-Villette, Fatima N’Doye et Alioune Diagne ont imaginé Génération A, un temps fort dédié à la danse contemporaine en Afrique. Cinq jours pour découvrir chaque soir un solo et un duo de jeunes chorégraphes, issus de différents pays d’Afrique francophone et représentatifs d’une nouvelle génération d’artistes.
De Ouagadougou à Niamey, en passant par Tunis ou Dougar, cette génération a grandi à travers une danse nouvelle : créative, insoumise et toujours engagée. La plupart de ces créations seront programmées pour la première fois en France !
28 mars : Germaine Acogny & Olivier Dubois (Sénégal / France) - Mon élue noire - Sacre #2
Hardo Ka et Gnagna Gueye + Adama Ka (Sénégal) - Répétition à la maison
29 mars : Michèle Ndjongui & Sayouna Sigué (Cameroun / Burkina Faso) - Attends un peu
Wajdi Gagui (Tunisie) - Skett
+ rencontre avec les artistes du festival à l’issue de la soirée
30 mars : Alioune Diagne (Sénégal) - Siki
Maman Sani Moussa (Niger) - Tout n’est pas perdu
31 mars : Adonis Nebie et Marion Alzieu (Burkina Faso/France) - Ballet démocratique
Wanjuru Kamuyu (Kenya) - Spiral
1er avril : Cognes Mayoukou (Congo) - Tu fais, je fais
Souleymane Ladji Koné & Erwann Bouvier (Burkina Faso / France) - Mâa Labyrinthe
Germaine Acogny & Olivier Dubois (Sénégal / France)
« Mon élue noire » – Solo – 40 min
Maurice Béjart avait promis Le Sacre du printemps à son « élue noire », Germaine Acogny. Le projet n’a pu aboutir et c’est aujourd’hui Olivier Dubois qui offre à cette reine de 70 ans le rôle de la jeune fille sacrifiée ; un solo qui puise une nouvelle vision de l’œuvre dans la force et la profondeur des histoires africaines et dans la vie de Germaine Acogny.
Hardo Ka et Gnagna Gueye + Adama Ka (musicien) (Sénégal)
« Répétition à la maison » – Duo – 45 min
Dans la cour de leur maison, à Douar, un village à 40 km de Dakar, Hardo et sa femme Gnagna s’entrainent sous le regard interloqué de leurs voisins, pour lesquels la danse contemporaine est souvent bien mystérieuse… Répétition à la maison c’est amener une répétition sur la scène avec tout ce que cela comporte : la recherche, les limites que les danseurs peuvent éprouver mais aussi le conditionnement que la culture ou la religion peuvent avoir sur des choix artistiques.
Michèle Ndjongui & Sigué Sayouna (Cameroun / Burkina Faso)
« Attends un peu » – Duo – 45 min
Qu’est ce qu’on attend pour être heureux ? On attend quoi ? Le bonheur à deux, ça se multiplie ou ça se divise ? On attend le moment de faire un enfant, de se marier, d’avoir du travail, d’avoir de l’argent, on attend la guérison, une bonne nouvelle, on se tient, on demeure, on s’impatiente, on se languit, on trépigne, on s’agite, les heures passent, on espère, on guette… Qui est ce qui n’attend pas ?
Wajdi Gagui (Tunisie)
« Skett » – Solo – 20 min
En arabe « Skett » signifie : le silence. Un silence actuellement prodigieusement parlant dans certains endroits du monde. Skett est une réflexion citoyenne sur l’art, une réflexion sur l’Autre. Skett est le reflet des différentes tendances socio-politiques avant et après le 14 janvier 2011, date du soulèvement populaire tunisien.
Alioune Diagne (Sénégal)
« Siki » – Solo – 50 min
Alioune Diagne fait revivre l’esprit et l’histoire de Battling Siki, héros de boxe oublié, qui fût non seulement le premier Africain à remporter le titre de champion du monde en 1923, mais aussi un fervent militant contre le racisme. Un dialogue entre la danse et la boxe, entre Siki et Alioune, tous deux originaires de Saint-Louis Sénégal ; deux concitoyens du même âge à un siècle d’intervalle.
Maman Sani Moussa
« Tout n’est pas perdu » – Solo – 20 min
Tout n’est pas perdu retrace des fragments de vie de Maman Sani Moussa, qui vit au Niger. La question de l’ailleurs et de l’ici, y est très présente. Pas seulement en des termes géographiques, mais en des questionnements bien plus intérieurs. Comment faire avec cette dualité ? Cet élan qui le pousse à partir, à passer à travers les barreaux et cette tout aussi forte nécessité à rester ?
Adonis Nebie et Marion Alzieu (Burkina Faso/France)
« Ballet démocratique » – Duo – 45 min
Dans une gare, un maquis, un marché… deux corps se rencontrent. Ils s’affrontent, se cherchent, les frontières entre eux apparaissent tout autant qu’elles disparaissent. A travers leurs craintes et leurs espoirs, ces deux là se rappellent le passé et tentent de se construire un présent.
Wanjuru Kamuyu (Kenya)
« Spiral » – Solo – 40mn
Spiral interroge la suprématie de la beauté occidentale et remet en question l’image du corps. Préoccupée par les conséquences de l’homogénéisation qui conduit des femmes et des hommes à s’infliger des traitements pour modifier leur aspect physique pour correspondre aux critères de la beauté occidentale, Wanjiru explore avec Spiral les relations entre l’image et la liberté. Qu’est ce que la beauté ? Qui en adresse les concepts et les normes ?
Cognes Mayoukou (Congo)
« Tu fais, je fais » – Solo – 25mn
Tu fais, je fais est un spectacle qui traite de l’inégalité entre les hommes et les femmes dans les pays où celles-ci sont injustement prédestinées aux salles besognes. Elles ne sont souvent pas respectées en tant qu’êtres humains avec des droits et des sentiments au même pied d’égalité que les hommes. La danseuse Cognes Mayoukou dénonce cette injustice qu’elle a subit jusqu’à son comble à travers le viol dont elle a été victime.
Souleymane Ladji Koné & Erwann Bouvier (Burkina Faso / France)
« Maa Labyrinthe » – Solo + musicien – 45 min
Maa Labyrinthe est une pièce qui parle d’un jeune homme à la recherche de lui-même. Qui est-il, lui, danseur, condamné à l’immobilisme parce qu’on lui a volé son identité… ? Ces questions l’entraînent dans les dédales d’un labyrinthe, parcours initiatique qui symbolise les difficultés, les espérances, la construction de soi et la folle envie de se trouver. Il sera accompagné dans sa quête par la musique crée en live, dialogue permanent entre la corps et le son.
211, avenue Jean Jaurès 75019 Paris