Depuis sa création en 1848 à l’Opéra de Paris, le ballet Giselle a été au répertoire des grands théâtres internationaux, revisité par des chorégraphes contemporains. Le rôle de la jeune paysanne – qui se meurt d’amour lorsqu’elle apprend qu’Albrecht l’a trahie – a été interprété par les plus prestigieuses ballerines. Il suffit de couper le prénom Giselle en Gis_elle pour que se fracture l’image de l’héroïne du plus emblématique des ballets romantiques. Aurélien Richard s’empare de ce ballet de façon singulière, l’ausculte avec précision à la lumière de son expérience personnelle pour raconter l’autre ballet et ainsi faire entrer le spectateur dans les coulisses.
Un spectacle virtuose tout en finesse, en drôlerie, et plein d’émotion aussi, sur le rapport d’une danseuse à son corps, ses rôles, sa carrière. On passe de l’ingratitude de l’apprentissage à la gloire éphémère de l’étoile, de la beauté du geste chorégraphique à la douleur des corps, de certitudes corsetées dans la tradition au doute sur la fragilité de l’artiste. Le texte, particulièrement lucide et intelligent, est interprété par des artistes talentueux et parfaits dans leur rôle : une actrice, une danseuse, un danseur/chanteur et un excellent pianiste, tous de très haut vol. Un beau travail de vidéaste complète l’ensemble. Une heure originale et passionnante dont on ressort à la fois ragaillardi par la force qui se dégage de l’ensemble, et en plein questionnement sur la vanité de l’art et des artistes,..
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Un spectacle virtuose tout en finesse, en drôlerie, et plein d’émotion aussi, sur le rapport d’une danseuse à son corps, ses rôles, sa carrière. On passe de l’ingratitude de l’apprentissage à la gloire éphémère de l’étoile, de la beauté du geste chorégraphique à la douleur des corps, de certitudes corsetées dans la tradition au doute sur la fragilité de l’artiste. Le texte, particulièrement lucide et intelligent, est interprété par des artistes talentueux et parfaits dans leur rôle : une actrice, une danseuse, un danseur/chanteur et un excellent pianiste, tous de très haut vol. Un beau travail de vidéaste complète l’ensemble. Une heure originale et passionnante dont on ressort à la fois ragaillardi par la force qui se dégage de l’ensemble, et en plein questionnement sur la vanité de l’art et des artistes,..
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