Grande Ourse

À partir de 14 ans.

• Un récit intergénérationnel

Dans ce type de séances, on part du principe que la famille est une constellation et que chaque membre en est une étoile pour mettre en lumière les traumatismes enfouis et histoires du passé.

En entrant dans la vie de sa mère, Jeanne espère mieux comprendre son héritage familial, les relations intergénérationnelles et les schémas récurrents qui peuvent avoir un impact sur sa propre vie. Elle va tenter de guérir les blessures du passé en traversant différentes versions de son histoire familiale, comprendre comment chacun·e détient sa propre vérité et comment avec des éléments subjectifs on peut raconter la même scène en lui donnant un sens différent, voire opposé.

Jeanne va alors traverser plusieurs histoires, plusieurs trajectoires. La constellation sera à l’image d’un grand puzzle que l’on tentera d’assembler sur scène.

• Note d'intention

J’ai choisi de me concentrer sur la « fiction » d’un seul personnage : Jeanne, qui vient de perdre soudainement sa mère et traverse une période très compliquée.

Au cours de cette première séance, Jeanne va entrer dans la vie de sa mère et revivre à sa place des moments clés qu’elle a traversé. Elle espère ainsi mieux comprendre son héritage familial, les relations intergénérationnelles et les schémas récurrents qui peuvent avoir un impact sur sa propre vie. Elle va tenter de guérir les blessures du passé en traversant différentes versions de son histoire familiale, comprendre comment chacun détient sa propre vérité et comment avec des éléments subjectifs on peut raconter la même scène en lui donnant un sens différent, voire opposé.

Jeanne vient chercher des réponses au chaos de l’organisation de sa vie et plus précisément comprendre le gros conflit qu’a traversé sa mère dans le passé et qui semble l’empêcher d’avancer dans le présent. La constellation va venir rejouer des scènes de la vie des membres de cette famille et permettre ainsi de lui donner ces éléments de réponses.

Deux espaces s’ouvrent alors à nous : le présent avec la constellation et le théâtre avec la fiction. Possibilité alors de partir sur deux codes de jeu différents, deux écritures différentes et pour les acteurs une possibilité d’incarner deux personnages à priori très différents également.

Pour entrer dans l’histoire de Jeanne, je me suis intéressée aux souvenirs, et plus précisément aux fragments de la mémoire. Comment se souvient-on, qu’est-ce qu’il nous reste de ce qu’on nous a raconté ? Comment bien se rappeler et surtout comment être sûr qu’il s’est bien passé ce qu’il s’est passé ? Je me suis alors arrêtée sur les points de vue, qui contiennent chacun leur propre vérité et leur subjectivité sur de mêmes évènements.

Au cinéma, dans Rashomon ou dans Le Dernier duel par exemple, on suit une même histoire avec plusieurs points de vue. Je souhaite suivre ce modèle et traverser ainsi plusieurs trajectoires de membres de la même famille. La constellation sera à l’image d’un grand puzzle qu’on tentera d’assembler sur scène….

Comme avec Baran, ce travail s’inscrira dans une démarche de création collective où les propositions scéniques partent des comédiens, de leurs propres enjeux vitaux, en lien avec leur engagement et leurs combats intimes. Je tiens beaucoup à l’idée que l’acteur ne soit pas un simple interprète mais un auteur actif.

Alice Sarfati