Lieu : Palais Balène
Les tarifs jeune public (-12 ans) sont disponibles uniquement sur place.
Quelques vagues silhouettes. Anonymes, malgré cette couleur orange qui crie l’indignité. Les images d’actualité n’ont guère montré plus. Guantanamour, zone interdite : ciel bleu, marais, marigot de l’humanité.
Ce que les caméras n’ont pu montrer, Gérard Gélas l’imagine, le dissèque, le fait vivre. Forcément inventé, forcément vrai. Dans une cellule, face à face, un soldat U.S et un captif, fils de harki, qui a passé sa jeunesse dans la banlieue lyonnaise. Un huis-clos au bout du monde.
Dans un cage grillagée, deux hommes : Rassoul, un prisonnier afghan en tenue orange, ligoté sur une civière, Billy Harst, soldat américain, un G.I. Deux êtres que tout sépare, que la haine seule rapproche. Parce qu’ils ne se connaissent pas…
La parole est seule capable de briser ces carapaces de méfiance et de peur qui opposent d’emblée deux individus, intégristes chacun à sa manière et pourtant désintégrés par leur propre passé, un passé qu’ils portent en eux comme une guerre civile. Une semblable désespérance, une commune révolte contre un destin ignoble vont rapprocher ces deux êtres, les rendre aux vraies valeurs de la vie, tout ce qui se situe hors-champ, en dehors du cadre étroit de la pensée unique d’un système économique et social qui réduit l’individu à n’être qu’un simple consommateur avec pour seul but entrer au paradis, mais un paradis… fiscal !
« Je pense que les événements du 11 septembre ont été déterminants. Comme beaucoup de gens de par le monde, j’ai été extrêmement choqué par la barbarie de ce qui s’est passé à New-York à ce moment-là. En même temps je suis loin d’être fasciné par une certaine autre barbarie, plus insidieuse, qui est celle de la politique étrangère des Etats-Unis d’Amérique. »
Gérard Gélas
La presse
« Avec Guantanamour, Gérard Gélas a fait vite, montrant à l’occasion que le théâtre sait, mieux que le cinéma, réagir à chaud : on n’a même pas célébré le premier anniversaire du 11 septembre que voilà la première pièce sur le sujet. » Jean-Luc Porquet, Le Canard Enchaîné
« C’est peut-être là dans cette humanité en quête d’elle-même, encore entrechoquée de violence physique et verbale, que la pièce Guantanamour revêt ses plus beaux accents de véracité. » Aude Bredy, L’Humanité
Ville de Figeac 46100 Figeac