Pour venger son père, le prince Hamlet simule la folie... Quand soudain un accident majeur et spectaculaire provoque la stupéfaction des comédiens et du public. Comment continuer à jouer Hamlet dans le respect de l’œuvre en ces circonstances inouïes ? A partir de 14 ans.
A partir de 14 ans.
Dans le cadre de la 3e édition des Premiers Printemps 2024 au Théâtre Gérard Philippe, qui met en lumière, pendant deux semaines, la première création d’un artiste homme et la première création d’une artiste femme, dont l'un ou l'une a sa compagnie implantée sur le territoire.
Au royaume du Danemark, le roi meurt subitement d’une piqûre de serpent, dit-on. Son frère, Claudius, prend le pouvoir et épouse sa femme, Gertrude. Le prince Hamlet, qui souffre de ce mariage si soudain entre sa mère et son oncle, voit apparaître le spectre de son père et apprend qu’il a été empoisonné par Claudius. Le prince décide de le venger.
Pour mener son projet à bien, il simule la folie et délaisse sa fiancée Ophélie… Quand soudain un accident majeur et spectaculaire provoque la stupéfaction des comédiens et du public. Comment continuer à jouer Hamlet dans le respect de l’œuvre en ces circonstances inouïes ?
Voici la première création de Clémence Coullon, sacrément prometteuse. La pièce commence de façon très respectueuse du texte de Shakespeare, dans une mise en scène assez classique, si ce n’est un goût et un vrai talent pour le mélange des genres, avec une pièce à la fois tragique et pleine de burlesque. Certains passages, notamment les premières minutes, démontrent un sens de la théâtralité fort réjouissant pour le spectateur. Intervient alors un incident (je vous donne un indice : allez chercher du côté d’une « loi » qu’on doit à Tchekhov) qui fait dérailler la pièce, dans une autre acception du mélange des genres, et dans une démarche qui rappellera aux plus anciens ce que Wim Wenders avait fait dans son film « L’État des choses ». C’est fait avec suffisamment d’autodérision pour n’être ni pédant ni ennuyeux et Shakespeare retombe sur ses pieds. Là où, récemment, avec des motivations en partie communes, Christiane Jatahy avait plongé les spectateurs dans une complexité incompréhensible, Clémence Coullon fait passer ses idées dans une ode au théâtre qui fait écho à la mise en abyme que Shakespeare avait lui-même incluse dans Hamlet, confiant à des comédiens de passage dans la cour du roi Claudius le soin de porter la vérité.
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Voici la première création de Clémence Coullon, sacrément prometteuse. La pièce commence de façon très respectueuse du texte de Shakespeare, dans une mise en scène assez classique, si ce n’est un goût et un vrai talent pour le mélange des genres, avec une pièce à la fois tragique et pleine de burlesque. Certains passages, notamment les premières minutes, démontrent un sens de la théâtralité fort réjouissant pour le spectateur. Intervient alors un incident (je vous donne un indice : allez chercher du côté d’une « loi » qu’on doit à Tchekhov) qui fait dérailler la pièce, dans une autre acception du mélange des genres, et dans une démarche qui rappellera aux plus anciens ce que Wim Wenders avait fait dans son film « L’État des choses ». C’est fait avec suffisamment d’autodérision pour n’être ni pédant ni ennuyeux et Shakespeare retombe sur ses pieds. Là où, récemment, avec des motivations en partie communes, Christiane Jatahy avait plongé les spectateurs dans une complexité incompréhensible, Clémence Coullon fait passer ses idées dans une ode au théâtre qui fait écho à la mise en abyme que Shakespeare avait lui-même incluse dans Hamlet, confiant à des comédiens de passage dans la cour du roi Claudius le soin de porter la vérité.
59, boulevard Jules Guesde 93207 Saint-Denis
Voiture : Depuis Paris : Porte de la Chapelle - Autoroute A1 - sortie n°2 Saint-Denis centre (Stade de France), suivre « Saint-Denis centre ». Contourner la Porte de Paris en prenant la file de gauche. Continuer tout droit puis suivre le fléchage « Théâtre Gérard Philipe » (emprunter le bd Marcel Sembat puis le bd Jules Guesde).